Résumé de la 5e partie n Assia supplie sa mère d'aller voir un sorcier pour lui confectionner le talisman qui jetterait dans ses bras Mourad, le médecin du bourg dont elle est éprise. Voilà plus de trois heures que sa mère est sortie et elle ne revient pas. Pourvu seulement que son père ne rentre pas avant elle : il ne manquerait pas de lui demander où elle est allée ! De la fenêtre, Assia aperçoit une forme blanche qui avance en se balançant. C'est la démarche de sa mère, bien emmitouflée dans son haïk blanc pour qu'on ne la reconnaisse pas. Mais quelqu'un justement la reconnaît et va vers elle. Comme elle est également voilée, Assia ne la reconnaît pas. «qui cela peut-il être ?» Elle se précipite vers la porte d'entrée. Zohra avance... accompagnée de Fatiha, la grosse femme que Assia a rencontrée la veille dans le fourgon qui la ramenait du dispensaire. — Celle-là ! Je l'avais oubliée ! La veille, elle lui a proposé de la présenter à son neveu, Bouzid le maçon qui cherche une épouse. Comme la jeune femme a hésité à donner une réponse, elle a promis de passer voir sa mère. — Bonjour, ma fille, crie Fatiha, en l'apercevant. — Bonjour, répond-elle de mauvaise grâce. — Tu sais ce qui m'amène ? dit Fatima. — Oui, oui, dit Assia, entre... Elle ne veut pas que les voisines qui la détestent et qu'elle déteste, n'entendent ce qu'elle veut lui dire. Les deux femmes entrent, Assia ferme la porte derrière elles. — Ainsi, dit Zohra, sur un air de reproche, tu ne m'as pas dit que Fatiha a demandé ta main pour son neveu ! — J'ai oublié, dit Assia. — Alala, les jeunes d'aujourd'hui... Comment oublier une chose aussi importante ! Une demande en mariage ! — Prends place, chère Fatiha, dit Zohra, Assia va nous préparer un café ! — Je ne fais que passer, dit Fatiha, je voudrais une réponse à ma proposition... Ma sœur et son fils s'impatientent ! Elle se retourne vers Assia. — Tu sais que Fadhéla, ma sœur et son fils Bouzid te connaissent ? Il suffit que tu dises oui... Assia est comme sur des charbons ardents. — Il faudra que je réfléchisse... — Tu as besoin de réfléchir ? s'étonne Fatiha. — Oui, dit la jeune fille. — C'est son droit, dit Zohra, elle va peser le pour et le contre, puis prendre une décision... Une décision importante qui va engager son avenir ! — D'accord... dit Fatiha, je reviens la semaine prochaine ? — Dans quinze jours, dit Assia, je dois consulter quelques parents qui habitent loin ! (à suivre...)