l Les traditions ne diffèrent pas beaucoup de celles du centre selon Ouarda : «Nous avons quasiment les mêmes traditions que le Nord, telle la préparation de tadjine hlou, bourak kefta. Le 1er jour, on doit s'échanger entre voisins et proches la h'rira. On rompt le jeûne avec du lait et des dattes. On se rend à la mosquée pour la prière de l'aïcha. Ensuite, on continue à manger jusqu'à minuit, 2h du matin. Le s'hour se fait avec de la seffa, un couscous sans sauce, du sucre et du lait.» A la veille d'el-qadri, le couscous est très prisé et est distribué aux voisins et nécessiteux. Des moutons sont sacrifiés et la famille invitée. Des gassaâ de couscous sont servies à la mosquée. A Sidi Bel Abbes, hrira, chekhchoukha et tadjine el-berkouk l Mamia de Sidi Bel Abbes nous dit préparer en priorité la h'rira, un plat indispensable à ses yeux, et ce, durant tout le ramadan ; les dattes et le lait aussi. «Au mois de chaâbane, on repeint toute la maison et on renouvelle la vaisselle surtout les ghrafa (plat profond) pour la h'rira, le tadjine hlou et le rougag qu'on sert avec de la sauce, comme la chekhchoukha, mais non découpée en morceaux. On sert la sauce directement sur les grandes feuilles de rougag, le premier jour du ramadan avec de préférence de la viande de poulet. Pour le s'hour, on sert le tadjine el-berkouk et tadjine zitoune.» Le rougag est également confectionné, selon son témoignage, la veille du 27e jour, ainsi que la chamia, kalbellouz, zlabia. Des bougies sont alors allumées pour accompagner les vœux formulés. Pour l'Aïd, toutes sortes de gâteaux sont préparés, surtout les incontournables kaab razal, griouièche, makroute, kaak, msemene. Une partie de ces gâteaux est offerte aux voisins et la seconde à la famille lors des visites. «Les plus âgés de la famille sont prioritaires. Outre les gâteaux, du sucre et du café leur sont également offerts.»