Résumé de la 142e partie n Petiot, toujours en vadrouille, se fait passer pour un résistant. A l'approche de la libération, il veut s'enrôler dans un réseau de résistance. C'est ainsi que Petiot apprend l'existence d'un bureau recruteur clandestin dans le 10e arrondissement. Avec sa barbe épaisse, on ne le reconnaît pas. — je veux m'enrôler dans les FFI. — votre nom ? lui demande l'agent recruteur. — Valéry ! — Nous nous préparons au combat pour la libération de Paris. — Je suis des vôtres ! — vous êtes prêt à donner votre vie ? — oui ! Et pour montrer qu'il a l'âme d'un résistant, il montre ses cicatrices. — je suis passé par les mains de la Gestapo ! On lui remet un brassard frappé de la croix de Lorraine. Les FFI (forces françaises de l'intérieur) ont été créées en février 1944 ; un réseau de délégués militaires a été envoyé de Londres pour coordonner les actions avec la Résistance. Des sabotages sont entrepris, pour paralyser l'ennemi et, en prévision de la libération de Paris, une armée se constitue. L'insurrection éclate le 19 août. Des Allemands et des collaborateurs français sont abattus, puis les commissariats et les casernes sont attaqués. Des barricades sont dressées, des combats de rue éclatent un peu partout. Le docteur Petiot peut maintenant sortir de sa cachette. Il se bat avec acharnement, faisant preuve d'un grand héroïsme. Les combats sont d'autant plus durs que les Allemands ne capitulent pas tout de suite, comme on l'avait cru. En fait, Paris ne sera libéré que six jours après l'éclatement de l'insurrection, par la deuxième division blindée. Les drapeaux nazis, frappés de la croix gammée, sont arrachés des édifices publics. C'est l'euphorie de la libération. On sort dans les rues pour fêter les libérateurs, on trinque, on danse. On commence aussi à traquer les collaborateurs. Des femmes, qui s'étaient compromises avec l'occupant, sont rasées, trempées de goudron et recouvertes de plumes. Le docteur Petiot, lui, fait la police dans la rue, avec les FFI, son brassard à la croix de Lorraine, bien en vue... Dans le feu de l'insurrection, puis dans l'euphorie de la libération, on a oublié Petiot. Et puis, qui allait reconnaître, dans ce petit homme à la longue barbe, qui se démène comme un diable, au service de son prochain, «le plus grand criminel du siècle», décrit par la presse allemande, et collaborationniste de Paris ? Mais Petiot n'est pas tranquille tant qu'il ne s'est pas donné une identité. Il sait qu'il ne peut plus reprendre son nom. A chaque fois qu'on le dévisage dans la rue, il redoute qu'on le reconnaisse et qu'on le dénonce. (à suivre...)