Résumé de la 37e partie n Le lieutenant Valéry, des F.F.I, est soupçonné d'être le Dr Petiot, recherché déjà sous l'occupation pour une série de meurtres. Le 31 octobre 1944, un homme, petit de taille, la barbe fournie, sort de la station de métro Saint Mandé Tourelles. Deux hommes s'approchent aussitôt de lui. Il fait un mouvement en arrière, comme s'il voulait s'enfuir, mais les deux hommes ne lui en laissent pas le temps. — Police, papiers, s'il vous plaît ! Il sort ses papiers mais les deux hommes les regardent à peine. — docteur Petiot, vous êtes en état d'arrestation ! L'homme se défend. — Vous vous trompez, je ne suis pas le docteur Petiot... Je suis lieutenant des Forces françaises de l'intérieur ! — suivez nous, vous vous expliquerez avec nos responsables ! Il est conduit au bureau des F.F.I le plus proche ; il porte une serviette, dans laquelle on trouve un revolver, une somme d'argent, plusieurs documents, portant six noms différents. — alors, vous persistez toujours, lieutenant Valéry, à dire que vous n'êtes pas le docteur Petiot ? Le tueur recherché à Paris ? Le collaborateur des nazis qui a fait exécuter plusieurs résistants à Avignon ? — vous vous trompez, dit-il, le docteur Petiot n'est pas un tueur ! L'officier qui l'interroge, le regarde avec curiosité. — si le docteur Petiot n'est pas un tueur et un collaborateur des Allemands, qui est-il donc ? — Un authentique résistant, répond-il. Il enlève sa veste et sa chemise et montre son ventre, ses bras et son dos. — vous voyez ces profondes cicatrices ? demande-t-il. — Et qui vous a infligé les blessures ? — qui d'autres que les nazis ! Et il raconte ses huit mois de détention à la prison de Fresnes. — On m'a brûlé, dit-il, on m'a lardé de coups de couteau, on m'a scié les dents... Il ouvre la bouche et montre ses dents. — Cela ne veut pas dire que ces supplices que vous dites avoir subis vous ont été infligés pour fait de résistance ! Les yeux de Petiot se mettent à briller. — J'ai des témoins, dit-il. Et il cite ses co-détenus, à la prison de Fresnes. — Retrouvez-les et ils vous diront qui je suis... Et il raconte ses tourments, comme s'il se parlait à lui-même. — A la fin des interrogatoires, on me ramenait dans ma cellule. Mes co-détenus, des résistants, se précipitaient aussi pour me porter secours. Je leur disais : ne vous inquiétez pas, je n'ai pas parlé, je ne dénoncerai jamais mes amis de la Résistance ! Il cite le nom de ses co-détenus, ceux de ses tortionnaires, les lieux où il a été torturé... Ses accusateurs ne savent plus quoi penser. (à suivre...)