Résumé de la 30e partie n La Gestapo, persuadée que le docteur Petiot est à la tête d'un réseau d'évasion de résistants, le torture mais il refuse toujours de parler. Ses compagnons se dépêchent de lui porter secours. Petiot, lui, répète. — Je n'ai pas parlé, je n'ai livré aucun nom ! — Vous êtes un héros ! Un héros ! Si nous nous en sortons, nous saurons témoigner de votre courage et de votre sacrifice ! Ils épongent le sang qui coulent encore de lui, lui confectionnent un bandage avec leurs mouchoirs, le réconfortent.. Puis, l'un d'eux, lui demande. — Qui êtes-vous ? — Le docteur Petiot, répond-il. — ?a, nous le savons, mais que faites-vous, en dehors de la médecine ? Pourquoi les Allemands s'acharnent-ils contre vous ? Petiot hésite, comme s'il n'avait pas confiance dans ces hommes qui l'admirent. — Hé bien dit-il, je suis le chef d'un réseau de résistance... Fly-Tox ! — On ne connaît pas... — Bien sûr, c'est un réseau secret, chargé de l'évasion de résistants mais aussi de l'exécution des nazis et des collaborateurs ! — Et vous en avez exécutés, des collabos ? — Beaucoup, dit Petiot. Et vous ? — Hé bien, confidence pour confidence, nous sommes également des résistants... Et les deux hommes vont lui parler longuement de la résistance, de ses réseaux, de ses chefs et de ses plans. — Tout cela reste secret, disent les deux hommes. — Bien sûr, dit Petiot, je ne parlerai jamais ! Deux jours après, on vient de nouveau le chercher. Cette fois-ci, on le conduit au 101 de l'avenue Henri-Martin où se trouve un autre centre de torture de la Gestapo. Le bourreau a pour nom Christian Masuy, et il est connu pour faire parler... même les morts ! Petiot passera auprès de lui deux jours et trois nuits, au cours desquels toutes les procédures de torture sont employées. Petiot n'est plus qu'une loque humaine. Masuy, à chaque coup qu'il lui assène, lui ordonne. — Parle, donne le nom de tes amis et on te laissera aller ! — Je ne sais rien, dit Petiot. — Ton réseau existe pourtant ! — Il n'y a aucun réseau ! — Tu vas succomber sous la torture — Je ne peux vous dire ce que j'ignore ! Et Massuy, comme les autres, finit par baisser les bras. On ne peut rien tirer de Petiot qui est reconduit dans sa cellule. — Tu es un héros, répètent ses co-détenus, admiratifs. (à suivre...)