Exposé n Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le président de la République a présidé une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur des Ressources en eau. A l'occasion, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a présenté le bilan des réalisations du secteur ainsi que ses perspectives. Il a, en effet, fait part de la réception et de la mise en service de nombreuses infrastructures au cours de l'année 2010, dont notamment 7 nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de plus d'un milliard de m3, 5 stations d'épuration et 2 usines de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 300 000 m3/jour. La mise en service de ces installations a permis de porter le taux de raccordement aux réseaux d'Alimentation en eau potable (AEP) à 93% et la dotation quotidienne en eau potable par habitant à 168 litres distribués quotidiennement dans plus de 70% des chefs-lieux de commune. Pour ce qui est du volet assainissement, 86% des foyers sont aujourd'hui raccordés aux réseaux de collecte des eaux usées. 80% des rejets des eaux usées peuvent être traités actuellement grâce à une capacité installée en stations d'épuration de 600 millions de m3/an. S'agissant du programme quinquennal 2010-2014 du secteur, il prévoit notamment la réalisation de 19 nouveaux barrages, 44 stations d'épuration et 42 stations de lagunage, la mise en place d'un programme national d'étude de diagnostic et de travaux de réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable de 37 villes du pays. Intervenant à la fin de l'évaluation du secteur, le président de la République s'est félicité d'abord des progrès réalisés par le pays en matière de mobilisation de la ressource, avant d'appeler à la poursuite des efforts. Mettant l'accent sur l'importance du facteur des ressources humaines dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de renforcer les capacités d'encadrement et de maîtrise d'ouvrage. Aussi a-t-il appelé au développement et à l'extension de l'agriculture irriguée, «unique garant de la sécurité alimentaire du pays», et à la réalisation de barrages et de grands transferts dans la région des Hauts-Plateaux, «qui constitue l'espace où doivent s'opérer le développement agricole et le renouveau rural de l'Algérie». Enfin, le Président a relevé que le véritable défi du futur «est celui de l'économie de l'eau». «Si l'Etat a fait du droit à l'eau une réalité pour les Algériennes et les Algériens, les citoyens, de leur côté, doivent adhérer à une démarche solidaire et équitable de l'économie d'une ressource rare et fragile», a-t-il conclu.