Résumé de la 16e partie n La femme qui a perdu son mari refuse de se marier pour ne pas donner un beau-père à son fils qui le maltraiterait. Ses frères l'abandonnent. Les frères rentrent chez eux. La pauvre veuve se retrouve toute seule. Les premiers temps, ses voisins l'aident. A tour de rôle, ils lui donnent qui de la semoule, qui de l'huile, qui des légumes... Mais on finit par se lasser : on n'allait pas tout de même la nourrir tout le temps ! C'est alors qu'elle décide de prendre son destin en main. Comme elle l'a annoncé à ses frères, elle va se mettre au service des autres. Le jour, elle tisse les paniers, et les chapeaux de fibres, elle se «loue» quand il y a des travaux agricoles et, le soir, elle tisse les burnous et les couvertures de laine. Comme c'est une habile tisseuse, on vient souvent la solliciter, notamment pour le tissage des burnous. Il lui arrive, quand la nourriture manque, de ne pas manger, mais son fils a toujours l'assiette pleine. Quand il y a à manger, les meilleurs morceaux sont toujours pour son fils, qui a besoin d'une alimentation de qualité pour grandir. — mange, cela renforce les os et les muscles ! Le petit grandit en force et en beauté. Il prend conscience des difficultés de sa mère et des sacrifices qu'elle consent à son égard. — maman, tu te fatigues trop ! — mon fils, je dois travailler ! Le petit lui fait à chaque fois cette réponse. — quand je serai grand, tu ne travailleras plus ! — grandis, mon fils, grandis… J'ai juré de t'élever et de faire de toi un homme ! Personne ne m'a jamais aidée, à l'exception de Dieu ! Dès que le jeune garçon peut se débrouiller, il commence par garder les troupeaux. Mais le salaire qu'il gagne est insuffisant et la mère doit toujours travailler. Le métier à tisser trône dans l'unique pièce de la maison et, le soir, la mère s'y attelle jusqu'à une heure tardive. Souvent, le fils la trouve endormie, recroquevillée sur les battants. Il la réveille. — lève-toi, il est temps d'aller te coucher ! — non, non, je dois me remettre au travail ! — tu vas te rendre malade ! — je dois finir mon ouvrage ! Et elle explique : — un tel va se marier dans deux jours, il a besoin que je finisse son burnous ! — tu es épuisée ! — je dois finir mon travail, sinon, on ne me prendra pas mon burnous ! Et nous avons besoin d'argent ! Et le jeune garçon, le cœur plein de tristesse, retourne au lit et pleure. Jamais, il n'oubliera ce que sa mère fait pour lui ! Quand il sera plus grand, il travaillera, il gagnera beaucoup d'argent et elle pourra enfin se reposer. Je le promets ! Et il finit par s'endormir... (à suivre...)