Rendez-vous n Le festival «Kherdjat Sidi Rached» qui débute ce soir aura une dimension arabe. Selon le programme de cet événement très attendu chaque année à Constantine, et qui rassemble annuellement à l'occasion du mois de ramadan des troupes de musique Aïssaoua, cette 8e édition aura un caractère spécial en ce sens qu'elle donnera l'occasion au public de voir de nouvelles pratiques musicales en la matière dans le monde arabe. Et ce, avec la participation, pour la première fois, de troupes de Syrie et de Libye. Le festival qui offrait d'habitude à son public des spectacles de musique Aïssaoua telle qu'elle est pratiquée dans différentes régions d'Algérie, au Maroc et en Tunisie, élargira, lors de son édition 2010, sa palette musicale à la musique soufie du Machreq (Moyen-Orient) à travers la troupe de «Aâchiqi Mohamed» de Syrie et celle de la grande zaouïa «Marzag» de Libye qui se situe entre le Maghreb et le Machreq. La manifestation sera également accompagnée d'un colloque sur la pensée soufie et les zaouïas qui sera animé, selon le programme, par de grands penseurs et chercheurs. Parmi les communications de ce colloque prévu pour les 25 et 26 août à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al-Khalifa, l'on retiendra celle du Pr Mohamed El-Akil de Syrie sur le rôle de la zaouïa dans le mouvement de libération nationale, celle de l'universitaire algérien Saïd Djab El-Kheir sur les personnalités du soufisme et leur rôle dans la préservation des référents religieux et nationaux et le «soufisme et les zaouïas» du Pr Mohamed Ghedira de Tunisie. Côté spectacles, le programme de la manifestation, dominé par les troupes de Constantine, prévoit la participation de la troupe «Diwan Gnaoua» de Blida, «El-Hadhra El-Aïssaouia» de Annaba, «El-Hadhra El-Kadiria» de Souk Ahras ainsi que la participation, pour la 4e année consécutive, de la troupe «Ettaifa Aïssaouia» de Meknès (Maroc), d'«El-Hadhra» de Tunis, «Aâchiqi Mohamed» de Syrie et la grande zaouïa «El Marzag» de Libye. Par ailleurs, il faut rappeler qu'une «hadhra» artistique consacrée exclusivement aux chants des Aïssaoua a été organisée au début de ce mois au théâtre de la ville de Annaba, permettant aux familles et autres estivants de passer d'agréables moments et de renouer avec ce genre musical toujours en vogue dans la Coquette, à l'instar d'autres régions du pays. Se produisant devant un public nombreux et sous la conduite du Cheikk Ali Mokadem, les artistes des troupes des Aïssaoua ont fourni des prestations qui ont suscité l'admiration et l'émerveillement de leurs fans, lesquels se sont adonnés à des scènes de danses ininterrompues.