Le festival de musique Aïssaoua Kherdjet Sidi Rached de Constantine aura une «dimension arabe» à partir de l'année prochaine, a annoncé le wali à l'ouverture de la 7e édition de cette manifestation qui a eu lieu avant-hier, jeudi, au théâtre de la ville. Jusque-là de dimension maghrébine, le festival qui commence à s'imposer comme un rendez-vous attendu des veillées de ramadhan dans la ville du Vieux-Rocher, a, dans sa 7e édition, réuni des troupes de l'est, du centre et de l'ouest du pays ainsi qu'une troupe de Tunisie et la troupe marocaine Taïfa El-Ismaïlia de Meknès qui participe pour la 3e année consécutive au festival, et qui a émergé lors des précédentes éditions, par la qualité de ses prestations. Comme de tradition, la 7e édition a débuté par un spectacle de rue où les troupes participantes, vêtues de tenues traditionnelles, ont sillonné les grandes artères de la ville, dans un joyeux tintamarre de sons, de rythmes et de couleurs, avant d'aboutir au théâtre de la ville où eu lieu la cérémonie d'ouverture. La soirée d'ouverture animée successivement par la troupe Abna attariqua El-Aïssaouia de Constantine et la troupe Gnaoua de la même ville, a drainé un public très nombreux, dont une bonne partie a été refoulé aux portes du théâtre faute de places, ce qui n'a pas manqué de soulever des remarques désappointées sur l'absence de grandes salles de spectacles dans la capitale de l'est du pays. Un décor traditionnel fait de tapis, matelas installés à même le sol, plateaux de cuivre garnis de pâtisserie traditionnelles, le tout éclairé à la bougie, a été installé à cette occasion dans le hall du théâtre ou a eu lieu, à cette occasion, une exposition liée au thème de l'événement et marquée notamment par la distribution d'une plaquette portant le texte Soubhan Eddaïm (Gloire à l'Eternel), le texte fondateur de la Tariqua Aïssaoua, écrit par son saint patron le wali Sidi M'hamed Ben Aïssa de Meknès.