Opportunité n Pour le Premier ministre de la RASD, «toutes les options sont ouvertes pour la libération et le recouvrement de l'indépendance». Dans son allocution de clôture de l'université d'été des cadres sahraouis, ouverte depuis début août à Boumerdès (Algérie), M. Talbi a assuré que «le peuple sahraoui est prêt pour le sacrifice». «La direction sahraouie est sur le point d'établir un état des lieux global, conformément à ce qui a été décidé lors du dernier congrès du peuple sahraoui», a-t-il indiqué. Le premier ministre a souligné au passage la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu'à l'indépendance de son pays, tout en mettant en garde l'occupant contre «des manœuvres destinées à maintenir indéfiniment le statu quo». Cette rencontre a été une occasion pour réitérer son appel à l'ONU pour «mettre un terme à cette douloureuse situation» et à «œuvrer à l'amélioration des droits de l'homme, à la libération des détenus politiques et aussi à trouver les mécanismes de protection de ces droits.» S'exprimant sur la position de la France, il a invité le gouvernement de ce pays à «cesser de faire obstacle à la solution et à se mettre en conformité avec ses obligations internationales». Dans son discours, M. Talbi s'est adressé à l'ancien colonisateur du Sahara occidental, à savoir l'Espagne, exigeant de ce pays «d'assumer ses responsabilités historiques en matière de décolonisation». Il a demandé également à l'Union européenne de «geler les avantages accordés au Maroc, tant que celui-ci persiste à violer les droits de l'homme et à s'abstenir de signer avec lui tout accord touchant le territoire sahraoui occupé.» Evoquant une correspondance de M. Christopher Ross, l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, envoyée au groupe des amis du SG de l'ONU, le responsable sahraoui a relevé qu'il est indiqué dans celle-ci : «Le régime marocain qui entrave les efforts pour un règlement du conflit est à l'origine de l'impasse actuelle». Il a exprimé le vœu que ce message soit considéré «comme un début sérieux de la part des Nations unies pour faire entendre raison au régime marocain», permettre «à qui de droit de récupérer son dû» et de là, «permettre aussi à l'ONU de retrouver une crédibilité qu'elle a perdue, ainsi que l'ouverture d'une nouvelle page des relations avec le Maroc, basée sur le respect mutuel et la coopération.» Dans un message lu à cette occasion, les organisateurs de cette manifestation ont également dénoncé «la répression pratiquée contre les activistes des droits de l'homme ayant pris part à cette université d'été» et salué «la résistance pacifique dans les territoires occupés.»