Climat n La reprise de négociations directes entre les deux parties se prépare aujourd'hui, mercredi à Washington, sous le patronage empressé de l'administration américaine. Le président Barack Obama va consacrer l'essentiel de sa journée à recevoir séparément les acteurs du processus de paix, avant de les réunir pour un dîner qui sera le vrai coup d'envoi des négociations. Le début formel de celles-ci est prévu demain, jeudi. Ce mercredi, Barack Obama reçoit d'abord M. Netanyahu à 10H45 (14H45 GMT), puis successivement M. Abbas, le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak. Selon une source anonyme au département d'Etat, la réunion de jeudi entre MM. Netanyahu et Abbas et Mme Clinton devrait durer environ 3 heures. George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, a annoncé hier mardi, une «présence active et soutenue» des Etats-Unis dans les négociations directes, qui sont «une grande priorité» pour la Maison-Blanche. Après 20 mois sans dialogue, après 62 ans de conflit et plusieurs échecs retentissants, l'Amérique croit aujourd'hui à «une fenêtre de tir» pour une solution à deux Etats, a dit M. Mitchell. C'est une perspective «réaliste», a-t-il soutenu, tout en convenant que «beaucoup de gens sont d'un avis contraire». Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, a enchaîné hier mardi, les entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh, le ministre égyptien Ahmed Aboul Gheit, le représentant du Quartette (USA, UE, Russie, ONU) Tony Blair, enfin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les discussions entre Israéliens et Palestiniens avaient cessé fin 2008, avec l'offensive israélienne sur Gaza. Leur reprise suscite peu d'illusions, en raison avant tout du fossé entre les positions des deux parties. Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut d'Al Qods : Israël considère la Ville Sainte comme sa capitale indivisible, alors que les Palestiniens veulent que l'est de la ville soit leur capitale. Il y a aussi le sort des réfugiés palestiniens qui divise également profondément les parties, tout comme la volonté d'Israël que le futur Etat soit démilitarisé. La colonisation israélienne, partiellement gelée, est également une menace pour l'ensemble du processus. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations — le moratoire s'achève en principe le 26 septembre — tuerait dans l'œuf la négociation. Ce mercredi, Barack Obama reçoit d'abord M. Netanyahu à 10H45 (14H45 GMT), puis successivement M. Abbas, le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak. Selon une source anonyme au département d'Etat, la réunion de jeudi entre MM. Netanyahu et Abbas et Mme Clinton devrait durer environ 3 heures. l Quatre colons israéliens ont été tués mardi dans une attaque près de l'implantation de Kyriat Arba, voisine d'Hébron, en Cisjordanie. L'attentat a été revendiqué par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Depuis Washington où ils se trouvent pour reprendre le dialogue demain jeudi, palestiniens et israéliens ont condamné cette attaque. Le président palestinien Mahmoud Abbas a estimé qu'elle visait à «perturber le processus politique» des négociations directes avec Israël. Le dirigeant israélien a dénoncé «le meurtre sauvage de quatre Israéliens innocents». La Maison-Blanche et Mme Clinton ont aussi fermement condamné l'attentat, appelant Israéliens et Palestiniens à «persévérer» pour parvenir à une paix négociée.