Barack Obama renouvellera demain à l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, et le 15 de ce mois au président égyptien Hosni Moubarak Barack Obama renouvellera demain à l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, et le 15 de ce mois au président égyptien Hosni Moubarak, la demande faite vendredi au ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, à Washington par Hillary Clinton, par sa secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères : normaliser sans tarder leurs relations avec Israël. Ce pressing du président américain qui a dépêché la semaine passée à Damas, Tel-Aviv, Le Caire, Amman et Ramallah son envoyé spécial pour le Proche-Orient, Robert Gates, son secrétaire d'Etat à la Défense, James Jones, son conseiller à la sécurité nationale et Dennis Ross, son conseiller spécial pour la région pour relancer le processus de paix Israélo-palestinien et pressé les dirigeants du Monde arabe qu'il a reçus, à la Maison Blanche, comme le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki ou par lettres de «jeter des ponts» avec Israël, serait-il synonyme de la mise aux oubliettes de la «feuille de route» de 2003 dont l'application n'a jamais dépassé la première clause depuis son lancement à Oslo et d'un alignement de l'administration américaine sur la politique israélienne ? Obama qui consacre selon la Maison Blanche, «une part énorme» de son temps à la recherche d'une paix à long terme au Proche-Orient au moment où les efforts de résolution du conflit israélo-palestinien paraissent dans l'impasse, n'évoque ni son exigence de gel complet des colonies qui a irrité le gouvernement de Benyamin Netanyahu ni l'offre de paix lancée à Israël par la Ligue arabe au sommet de 2002 en contrepartie du retrait de tous les territoires occupés depuis juin 1967 et de la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et à Ghaza avec El Qods pour capitale. Le président américain qui a estimé dans son discours du Caire que «les pays arabes doivent reconnaître que leur initiative de paix fut un bon début, mais leur responsabilité ne s'arrête pas là» reconnaît à Israël le droit de continuer la construction des 2500 maisons au nom de la croissance démographique naturelle. INQUIÉTUDE CHEZ LES «MODÉRÉS» Ce revirement après l'espoir suscité dans la région par Obama et les « appels » des parlementaires américains aux dirigeants arabes comme les « 200 » qui ont appelé le roi Abdallah d'Arabie Saoudite à faire «un geste spectaculaire» envers la reconnaissance d'Israël, irritent les arabes même ceux dits « modérés ». « Il n'y aura pas d'avancées de la part des Etats arabes tant qu'Israël ne gèlera les implantations » affirme Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe. Mahmoud Abbas exclut toute reprise des négociations sans interruption totale des activités de colonisation. « Le respect par chacun de ses engagements est le seul moyen de rendre une crédibilité au processus de paix » explique Saeb Erekat, le négociateur en chef palestinien, priant le Quartette de réaliser qu'« Israël ne montre aucune intention de mettre fin à ses activités illégales de colonisation, notamment à Jérusalem-Est, occupée ». De passage à Washington le ministre saoudien des Affaires étrangères, a tenté de remettre les pendules « américaines » à l'endroit. «La vraie question n'est pas de savoir ce que les Arabes vont proposer» dit-il à Mme Clinton mais « que va proposer Israël qui n'a même pas répondu à la demande américaine de suspendre les implantations que le président Obama a qualifiées d'illégitimes, en échange de l'offre globale de paix arabe » que certains dirigeants arabes comptent retirer de la table d'ici la fin de l'année si elle n'a aucun écho à Tel-Aviv où Netanyahu, fort de l'appui indéfectible de l'allié américain et de la complicité d'un Occident adepte de la politique de « deux poids, deux mesures » dès qu'il s'agit de l'Etat hébreu, cultive une politique « schizophrénique » qui mine dangereusement la paix. Même le mouvement Fatah de Mahmoud Abbas qui a rangé ses armes songe à appeler mardi prochain lors de la réunion de son comité central à la résistance armée contre Israël qui s'apprête à recevoir cette semaine 25 parlementaires républicains pour lui apporter leur soutien face ….aux pressions de l'administration Obama, qui lui demande trop et pas assez aux Palestiniens.