Abraham émigre ensuite vers la Palestine où il prêche le roi Namroud, puis vers l'Egypte où il se marie avec Hajar. Le Prophète (Qsssl) a dit : «Abraham avant d'accéder au territoire d'un tyran, accompagné de sa femme Sara qui était la plus belle des femmes. Si l'on dit à ce tyran que tu es mon épouse, dit Abraham, il me forcerait de te laisser. Dis-lui alors, s'il t'interroge, que tu es ma sœur ; en effet tu es ma sœur en islam, car je ne connais sur terre de musulmans (soumis à Dieu) autre que toi et moi. D'arrivée à ce territoire, on alla dire au tyran : Il est venu chez toi une femme qui ne doit appartenir qu'à toi seul ! Envoie donc la chercher. Lorsqu'elle entra chez lui au moment où Abraham priait, il n'arriva pas à la saisir de ses mains. Sa main fut alors atteinte d'une paralysie. Invoque Dieu pour moi, s'écria-t-il aussitôt, et je ne te ferai aucun mal. Elle invoqua Dieu et il fut délivré. Il voulut alors la saisir une seconde fois et il fut pris d'une paralysie encore plus forte que la première. Le tyran fit à Sara la même demande et elle invoqua Dieu. Après qu'il fut délivré, il tenta à nouveau de la saisir, mais sa main fut retenue encore plus violemment que les deux fois précédentes. Invoque Dieu pour moi, reprit-il, et par Dieu, je ne te ferai aucun mal. Elle invoqua Dieu et il fut délivré. Ensuite, il convoqua le sujet qui lui avait recommandé Sara et lui dit : Ce n'est pas un être humain que vous m'avez amené, mais un démon ! Fais-la sortir de mon bourg et donne-lui Hajar ! Sara revint vers Abraham qui était en train de prier. Sa prière terminée, il lui demanda ce qui lui était arrivé. Tout va bien, répondit-elle ; Dieu a refoulé la perfidie de l'impie et on nous a donné une jeune fille comme servante.» (Mouslim numéro 4 371). l Pour sa part, Ibn Al-Qayim considère que le propos du Prophète (Qsssl) sur la bouffée de l'enfer visait les habitants d'Al-Hijaz et son entourage, car ils s'étaient trouvés la plupart du temps frappés par la fièvre occasionnelle et consécutive provoquée par l'excès de chaleur, et celle-ci exige l'hydratation avec de l'eau fraîche ; boire ou se laver. La fièvre s'apaise quand le patient fébrile boit ou se lave avec de l'eau fraîche. Il se peut également que le terme de la fièvre soit pris dans un sens plus large pour désigner toute sorte de fièvre. Quant à l'eau, «il y avait deux avis : l'un boit l'eau quelle que soit sa source, et celui-ci est le vrai, l'autre se penche vers l'eau de Zamzam en se référant à la version d'Al-Boukhari, d'après Abi Jamra qui a entendu Ibn Abbas rapporter que le Prophète a dit : Faites-la baisser avec de l'eau, ou peut-être a-t-il dit avec de l'eau de Zamzam. Mais le rapporteur de ce hadith était sceptique quant à son exactitude, et s'il en était sûr, il viserait les habitants d'Al-Hijaz seulement puisque l'eau de Zamzam était à leur portée». S'agissant des visites au paradis, le Prophète a dit : «Lorsque les habitants du paradis entrent au paradis et désirent voir leurs frères : le lit d'un Tel marchera vers le lit d'un autre ; et le lit d'un Tel marchera vers le lit d'un autre jusqu'à ce qu'ils se réunissent. Le premier s'accoudera et l'autre aussi, et chacun dira à son ami : Sais-tu quand le Seigneur nous a pardonné ? Et l'autre de répondre : Le Jour tel à l'endroit tel. Nous avons imploré le Seigneur et II nous a pardonnés.» (Rapporté par Ibn Abou Dounia et Al-Bazare et non mentionné par Al Mounziri). Quel est le plus grandiose des délices spirituels à la Demeure de la Paix ? «Lorsque les gens du paradis habitent au paradis, un ange viendra à eux et leur dira : Le Seigneur Tout-Puissant vous ordonne de lui rendre visite. Ils se réuniront. Allah Tout-Puissant ordonnera à David qui élèvera la voix pour chanter Pureté au seigneur et Le glorifier. Ensuite, la table de Immortalité sera mise. Ô Messager d'Allah, demanda-t-on, quelle est la table de l'immortalité ? Et le Prophète de répondre : Un de ses coins est plus vaste que l'espace séparant l'Est de l'Ouest. Ils en mangeront et y trouveront des habits. Puis ils diront : Il ne reste que voir la face de notre Seigneur, loué et glorifié soit-Il. Le Seigneur fera son apparition : ils tomberont à genoux et se prosterneront. Et on leur dira : Vous n'êtes pas dans la Demeure des œuvres mais la Demeure de la récompense» (Rapporté par Abou Naïm alors que Mounziri garda le silence en signe d'approbation sur l'authenticité du récit). A l'abolition de l'esclavage en île Maurice, alors colonie britannique, on alla chercher de la main-d'œuvre du fin fond des provinces indiennes. Ces immigrants, appelés coolies, arrivèrent dans l'île en 1835 et furent dirigés vers l'agriculture où un dur labeur les attendait. Cette population était en grande partie hindoue, avec une minorité musulmane qui représente aujourd'hui environ 20% de la population. Très vite, ces musulmans se mirent à réorganiser leur vie religieuse loin de leur pays natal malgré leur extrême pauvreté et commencèrent à ériger des mosquées un peu partout à travers l'île. Les premières, Al-Aqsa à Port Louis et la Rivière Citron non loin de là, datent d'il y a plus de 175 ans. La Jummah Masjid, toujours dans la capitale, est un joyau architectural qui reflète encore aujourd'hui l'Inde soufie. La majorité de la population musulmane de l'île Maurice est sunnite, ayant conservé les traditions et coutumes islamiques de leurs origines. Les Compagnons l Abdoullah Ibn Abbas, le cousin paternel de l'Envoyé d'Allah (Qsssl), était appelé Al Bahr (l'océan de la science) tant il était instruit. Il était considéré comme le maître de l'exégèse. A sa naissance, sa mère l'emmena au Prophète afin qu'il mette un peu de sa propre salive sur la langue du bébé avant que celui-ci n'ait pris le sein. A la mort du Prophète, il n'avait alors que 13 ans. Il est connu, notamment à travers son célèbre jugement lors du conflit entre Ali et Mouâwiya. On rapporte qu'aux funérailles de sa tante Maymouna, Ibn Abbas a dit : «Ce fut la femme du Messager de Dieu alors, lorsque vous la soulèverez, ne la secouez pas et ne soyez pas trop brutaux, mais soyez doux.» Il assistait Ali qui le délégua à Basra. Abdoullah Ibn Abbas mourut à l'âge de 71 ans dans la ville de Taïf. Les piliers de la foi Les Envoyés de Dieu sont des êtres humains créés, ne possédant aucune des particularités d'un Rabb (créateur, maître et administrateur de la création), ni celles d'une divinité. Allah dit à propos de Son Prophète Mohamed (Qsssl) qu'il est à la tête de tous les Messagers et même le plus important détenant le plus haut rang. Allah dit : «Dis : je ne possède pour vous rien qui puisse vous nuire, ni de direction. Dis : vraiment, personne ne saura me protéger de Dieu et jamais je ne trouverai de refuge contre Lui.» (Sourate 72 versets 21 et 22). Les Envoyés sont également concernés par ce qui affecte les humains, tels la maladie, la mort, le besoin de se nourrir et tout ce que peut connaître un être humain. Allah le Très-Haut dit au sujet d'Abraham évoquant son Seigneur avec les propos suivants : «C'est Lui qui me nourrit, qui m'abreuve et lorsque la maladie m'atteint, Il me guérit. C'est lui qui me fera mourir et me ressuscitera.» (Sourate 26 verset 80). «(…) Et on ne vous a apporté que peu de science.» (Sourate 17 verset 85).