Abraham émigre de l'Irak vers la Syrie où vit un peuple adorateur d'étoiles en compagnie de Lot, le seul homme qui a cru en lui. Dieu a dit : «Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers» (Sourate 21 verset 71). Il a aussi dit : «Lot crut en lui. Il dit : Moi, j'émigre vers mon Seigneur, car c'est Lui le Tout- Puissant, le Sage.» (Sourate 29 verset 26). Il prouve clairement, en jouant le rôle d'un adorateur qui cherche la vérité, que nul n'est digne d'être adoré sauf Dieu. Dieu a dit : «Quand la nuit l'enveloppa, il observa une étoile, et dit : Voilà mon Seigneur ! Puis, lorsqu'elle disparut, il dit : Je n'aime pas les choses qui disparaissent. Lorsqu'ensuite il observa la lune se levant, il dit : Voilà mon Seigneur ! Puis, lorsqu'elle disparut, il dit : Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés. Lorsqu'ensuite il observa le soleil levant, il dit : Voilà mon Seigneur ! Celui-ci est plus grand. Puis lorsque le soleil disparut, il dit : Ô mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez à Dieu. Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) les cieux et la terre ; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés.» (Sourate 6 versets 76-79). Dieu lui montre des preuves de Sa Grandeur pour augmenter encore plus sa foi. Allah a dit : «Et quand Abraham dit : Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts, Dieu dit : Ne crois-tu pas encore ? Si ! dit Abraham ; mais que mon cœur soit rassuré. Prends donc, dit Dieu, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que Dieu est Puissant et Sage.» (Sourate 2 verset 260). Ibn Hajar a dit : «Une bouffée de chaleur de l'enfer signifie son état torride et caniculaire, et cette ressemblance à l'enfer a été expliquée de maintes façons par les savants ; certains croyaient que c'est une assimilation au sens propre car le sujet fébrile se sent brûlé par un tison de feu, et le Bon Dieu a fait d'elle une épreuve pour que les serviteurs en tirent des leçons, exactement comme le plaisir et la joie qui font partie de la jouissance du Paradis, et ils ne sont que des épreuves d'ici-bas. D'autres savants disaient que c'est plutôt au bien acquis (par la fièvre que le Prophète (Qsssl) a fait allusion), or, la chaleur de la fièvre est comparée à celle de l'enfer au sens figuré, pour attirer l'attention sur son état caniculaire, et que cette chaleur est presque comme l'enfer qui n'épargne aucun être qui s'en approche.» S'agissant des chants au paradis, le Prophète (Qsssl) a dit : «Il existe au Paradis un fleuve de longueur égale à celle du Paradis. Sur ses bords se tiennent des vierges en position debout se faisant face et chantant de voix que jamais les créatures ont entendue d'aussi belles au point qu'elles n'entendront pas de pareilles au paradis. On demanda à Abou Hourayra (le rapporteur de ce récit) : Quels seront ces chants ? Et l'homme de répondre : Si Allah le veut, ce sera chanter Pureté au Seigneur, Lui faire des louanges, Le glorifier et Le louer» (rapporté par Al-Bayhaqui). Pour ce qui est des chevaux et de l'équitation, Abdurrahmane Bin Sa'ida a dit : «J'étais un homme amateur de chevaux. Je demandai au Prophète : Ô Messager d'Allah, y a-t-il des chevaux au Paradis ? Si Allah t'introduit au Paradis, répondit le Prophète, tu auras une jument faite de rubis, aura deux ailes et te portera là où tu désires» (rapporté par Tabarani et par d'autres rapporteurs sûrs). Le Prophète a dit : «Il existe au paradis un arbre du sommet duquel jailliront des habits, de sa base jailliront des chevaux en or scellés de rubis et de joyaux. Ils n'éjectent ni crotin, ni urine ; ils sont pourvus d'ailes de dimensions illimitées. Les habitants du paradis les enfourcheront et ils les porteront là où ils le désirent.» (Rapporté par Ibn Abou Dounia et non mentionné par Al-Mounziri). L'islam, religion pratiquée par 80% de la population malienne, fut introduit dans ce pays au VIIIe siècle. Religion prônant l'égalité entre les hommes devant Dieu, l'islam séduit d'abord les plus humbles et les marginaux (esclaves et serviteurs), puis s'imposa aux rois et seigneurs. Selon l'historien Ibn Khaldoun, le premier roi du Mali converti à l'islam fut Baramandama Keïta vers 1050. La conversion de ce roi relatée par la légende fut spécifique : un marabout arabe arriva un jour chez le roi et demanda à être son hôte. Le roi le reçut et il s'installa au palais. Durant son séjour dans le pays, celui-ci fut frappé par une grande sécheresse. Alors, le marabout adressa des prières à Dieu et la pluie ne tarda pas à tomber. Et ce fut le miracle qui porta la nouvelle foi dans le cœur du roi. Selon certaines sources, les Keïta, fondateurs du Mali, rattachent leurs origines à Jon Bilali ou Bilal Ben Rabah, compagnon du Prophète (Qsssl) et premier muezzin de la communauté musulmane. Les Compagnons l Ammar Ibn Yassir, connu aussi sous le nom de Abou Yaqzan, fut la septième personne à embrasser l'Islam. Ses parents ont été torturés et exécutés par les incroyants de la Mecque à cause de leur conversion à l'islam, alors que lui a réussi à s'échapper à Médine. Quand le Messager de Dieu (Qsssl) a entendu la nouvelle, il a dit : «Membres de la famille de Yassir, soyez patients. Votre destination est le Paradis.» (Al-Tirmidhi). Le messager vint vers lui, lui essuya la poussière de ses mains et s'écria : «malheur à Ibn Soumaya, le groupe inique le tuera.» Un mur s'effondra sur Ammar, ses compagnons crurent qu'il était mort mais le messager les rassura en disant : «Il n'est pas mort mais le groupe inique le tuera.» Ammar a lutté aux côtés de Ali lors de la bataille du Chameau. Il a aussi pris part à la guerre de Siffin et fut tué sur-le-champ durant la bataille comme le lui avait indiqué l'Envoyé de Dieu, plus de trente ans avant, lors de la construction de la Mosquée à Médine. Les piliers de la foi Croire aux Prophètes est un pilier de la foi en Islam. Un Envoyé est un être humain à qui il est révélé une législation qu'il se doit de transmettre. Le premier des Envoyés est Nouh (Noé), le dernier est Mohammed (Qsssl). Allah dit : «Certes, nous t'avons révélé le Livre comme nous l'avons fait avec Nouh (Noé), ainsi qu'aux Prophètes après lui (…) » (Sourate 4 verset 163). Dans le Sahih Al-Boukhari, d'après Anas Ibn Malik concernant le hadith de l'intercession, le Prophète a fait savoir que les gens viendront voir Adam pour intercéder en leur faveur, mais il dira en s'excusant : «Allez voir Nouh (Noé) car il est le premier envoyé de Dieu.» Allah dit de Mohammed : «Mohammed n'est le père d'aucun de vous, mais il est l'Envoyé de Dieu et le Sceau des Prophètes» (Sourate 33 verset 40). Il n'est pas une communauté qui n'ait vécu sans qu'Allah ne lui ait envoyé un messager portant à son peuple un Livre, ou un Prophète à qui Il révèle une législation, déjà révélée auparavant, pour la réactualiser. Allah dit : «Nous avons certainement envoyé à chaque communauté un messager, pour leur dire d'adorer Dieu et d'éviter toute fausse divinité» (Sourate 16 verset 36). «A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent sans en faire emploi dans la voie de Dieu annonce un douloureux supplice» (Sourate 9 verset 34).