Un climat très tendu règne depuis le 17 août passé au niveau de l'APC de Tizi Ouzou, jour où une bagarre a éclaté entre des jeunes et des employés du service d'état civil. Ce matin, vers 09h, soit juste à l'ouverture du siège de la mairie, une foule nombreuse a pris d'assaut le service d'état civil dont les travailleurs sont en grève depuis le 18 août pour dénoncer l'insécurité et l'agression sur leur collègue. L'ambiance, très tendue dans les longues files de plusieurs mètres qui se sont formées devant les guichets, a vite tourné à la bagarre lorsque les citoyens ont appris que les services de l'état civil ne travaillent pas, faute d'imprimés d'extrait de naissance n°12, le document le plus demandé au niveau de la mairie de Tizi Ouzou. Le secrétaire général de l'APC, Faroudj Mourad, s'était rendu ce matin à la wilaya pour obtenir les fameux imprimés, qui en temps de pénurie sont vendus à 200 DA au noir, dans l'espoir de calmer un peu les esprits. Le SG ne se fait cependant pas trop d'illusion, sachant que le nombre d'imprimés disponibles est loin de satisfaire la forte demande, notamment en ces jours de préparatifs pour la rentrée scolaire et universitaire, et où il sera vite épuisé. Par ailleurs, nous apprenons que c'est aujourd'hui qu'une délégation syndicale représentant les travailleurs de la commune sera reçue par le chef de daïra ou le wali pour tenter de dégager une solution aux problèmes posés par trois sections de la mairie, à savoir la voirie, le parc et l'APC-siège (affiliées à l'Ugta). Pour rappel, le 22 août écoulé, celle-ci avait interpellé le wali via une déclaration dans laquelle elle demandait l'installation d'un poste de police au niveau de la mairie pour assurer la sécurité des travailleurs, leur régulation par la régie et la prise en charge de la charte d'habillement.