Bilan n Le président de la République, a tenu, il y a quelques jours, une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la santé. La communication présentée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a fait ressortir la confirmation de la tendance observée, ces dernières années, en matière d'amélioration des indicateurs de base de l'état de santé de la population. Selon le ministre, la politique de santé publique accorde, désormais un intérêt plus soutenu aux maladies non transmissibles à travers la mise en œuvre de programmes intégrés de prévention, de contrôle et de prise en charge du cancer, du diabète, de l'insuffisance rénale chronique et de l'hypertension artérielle, entre autres. Sur un autre plan, le nombre de médecins par habitant est passé de 1 médecin pour 1 750 habitants en 1999 à 1 médecin pour 908 habitants en 2010 et le nombre de lits par habitant est passé de 1,44 lit pour 1 000 habitants en 1999 à 1,94 lit pour 1 000 habitants en 2010. Le personnel paramédical, qui compte 100 000 agents, toutes spécialités confondues, sera renforcé grâce à un réseau de 24 écoles spécialisées inscrites dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Ce plan prévoit également la réalisation de plus de 1000 structures de santé. Enfin, et dans le domaine des produits pharmaceutiques, le premier semestre 2010 a enregistré une baisse de 22% de la facture des importations par rapport à la même période en 2009, a noté M. Ould Abbas. A l'issue de l'évaluation du secteur, le président de la République a souligné que «la satisfaction des citoyens nécessite des améliorations qualitatives constantes». Aussi, il a instruit le gouvernement à l'effet de dégager «toutes les mesures allant dans le sens du strict respect de la continuité des soins, de la prise en charge rapide des malades et d'une plus grande rationalisation de la gestion des infrastructures de santé publique». Concernant la problématique de la disponibilité des médicaments, le chef de l'Etat a réitéré ses directives pour promouvoir la production nationale en ciblant en priorité les médicaments essentiels, soulignant que la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) «doit être réhabilitée pour être réellement un instrument de sécurisation et de régulation de l'approvisionnement des structures publiques de santé en produits pharmaceutiques».