Résumé de la 12e partie n Tahar voit un autre médecin. Celui-ci, contrairement au premier, ne le rassure pas. Il lui prescrit un bilan d'urgence. Demain… commence Fatiha. — Quoi demain ? s'écrie-t-il. — Tu vas à l'hôpital pour tes analyses ; je vais appeler mon cousin, si tu veux… Tahar, qui s'est retenu dans le cabinet du médecin, éclate : — Tu ne comprends donc pas que je ne veux pas aller chez ton cousin ? ta famille ne m'aime pas et tu veux qu'elle s'occupe de moi ? — voyons, Tahar, tu as tort… — Non, non et non ! je n'irai pas chez ton cousin, je ne veux même pas que tu mettes ta chipie de mère au courant… Demain, j'irai dans un laboratoire privé et je ferai moi-même mes analyses ! — Tahar… — Et cette fois-ci tu ne m'accompagneras pas ! — Tahar… — Je ne veux pas que tu m'accompagnes ! Il a repris le ton et l'agressivité des mauvais jours. Fatiha se dit qu'il est malade et qu'elle ne doit pas le contrarier. — Bon, dit-elle, tu feras comme tu veux ! Il se calme déjà. — Bien, dit-il, sers-moi les médicaments que le médecin m'a prescrits et puis laisse-moi dormir. J'irai beaucoup mieux tout à l'heure. Elle fait ce qu'il lui demande : elle lui donne ses médicaments et le laisse dormir. Quelques instants après, les enfants arrivent de l'école. — Maman, maman, dit la petite, joyeuse, j'ai eu un bon point ! — Et moi, dit son frère Amine, j'ai eu une bonne note en calcul ! Fatiha les éloigne de la chambre de leur père. — Chut ! Papa est fatigué ; il a besoin de dormir. Allez jouer au jardin… Un peu plus tard, c'est son père, Saïd, lequel, passant par là, lui rend visite. — ton mari te laisse tranquille ? demande-t-il. — Papa, dit-elle, en repoussant l'envie de pleurer, il est malade… Il ne veut pas l'admettre mais je crois qu'il est même très malade. Elle lui raconte tout. — Pourquoi tu ne m'as pas appelé ? dit Saïd, inquiet. Nous l'aurions forcé à consulter... — Il ne voulait pas… — Pour son bilan, nous appellerons ton cousin Djaâfar qui travaille à l'hôpital. — Il n'en veut pas non plus ! Il va aller dans une clinique privée ! Saïd est prêt à se mettre en colère contre son gendre. Il veut même que sa fille le réveille pour lui parler. Fatiha, maintenant en larmes, le supplie de n'en rien faire. — L'essentiel n'est-il pas qu'il fasse son bilan ? — Bon, dit Saïd, je ne veux pas te faire de la peine… Tiens-nous au courant de l'évolution de la situation. (à suivre...)