Résumé de la 11e partie Alors que la mère de Fatiha s'apprête à faire intervenir un cousin pour récupérer les analyses de Tahar qui tardent à revenir, Tahar révèle à Fatiha qu?il a le sida. C'est comme si le monde s'écroulait sous ses pieds. Voilà donc pourquoi, depuis quelques jours, il avait fait chambre à part. Et sa mère, qui croyait qu'il était retourné chez ses maîtresses. ? Mon pauvre ami, dit-elle. ll éclate en larmes. ? Je t'ai, peut-être, contaminée, dit-il, c'est ma faute ! Je ne me le pardonnerai jamais. La peur s?empare d?elle, mais elle parvient à se dominer. ? Mon pauvre ami, répète-t-elle. ? Tu ne m'en veux pas ? demande Tahar surpris. ? Ce n'est pas ta faute ! ? Bien sûr que c'est ma faute ! J'ai contracté la maladie au cours de mes déplacements à l'étranger? J'ai eu? J'ai eu? ? Ne dis plus rien. ? Je t'ai sûrement contaminée ! A ce moment-là, le téléphone sonne. C'est la mère de Fatiha. ? Ton cousin est au courant des résultats du bilan de ton mari, lui dit-elle d'une voix étranglée. Ton père et moi arrivons immédiatement. Fatiha ne répond pas. ? Tu ne me demandes pas ce que ton mari a, demande Fadhéla étonnée. ? Je le sais maman, il vient de me le dire ! ? Quoi ! tu le sais et tu ne dis rien ? On vient tout de suite te chercher ainsi que les enfants ! Tu ne vas pas rester avec cet homme ! ? Ne venez pas maman, je préfère rester seule avec mon mari et mes enfants ! Et elle raccroche. ? C'était maman, dit-elle. Elle est au courant. ? Elle veut venir te chercher ainsi que les enfants? C'est plutôt à moi de partir? J'irai à l'hôpital où on me soignera et où je finirai mes jours ! ? Tu n'iras nulle part? Tu prendras ton traitement ici? ? Mais? proteste Tahar. Elle s'approche de lui et lui met le bras autour du cou. ? Tu n'iras à l'hôpital que lorsque les médecins le jugeront nécessaire, tu resteras ici? Nous ferons attention pour les enfants. ? Et toi, je t'ai certainement contaminée ! ? Je ferai un bilan. ll s'étonne de son calme. ll la regarde ému : tu ne me rejettes pas ! ? Et pourquoi te rejetterai-je, dit-elle, parce que tu es malade ? Je ne t'ai pas épousé malade, tu sais. Elle l?embrasse. ? Je t?aime, dit-elle, je n?ai jamais cessé de t?aimer depuis le jour où je t?ai connu ! Ils s'enlacent et ils restent ainsi, à pleurer tous les deux.