A la suite d?un article paru dans votre journal, en date du 7 courant, dans lequel un de vos journalistes a fait le compte rendu sur la mort accidentelle de notre voisine (Que Dieu ait son âme), nous, habitants du quartier, voisins de la défunte et amis de ses enfants, venons par la présente dénoncer la légèreté avec laquelle le signataire de l?article a rapporté les circonstances de la mort accidentelle de la défunte. Cet article, à notre sens, ressemble plus à un procès de la famille de la défunte qu?à un quelconque compte rendu des circonstances d?un tragique accident, ce qui nous interpelle pour crier haut et fort notre indignation à l?égard de votre rédaction et plus précisément de votre journaliste. Votre journaliste, qui n?a même pas daigné respecter le deuil de la famille, s?est présenté au fils de la défunte, le matin même du drame, lequel s?est excusé de ne pouvoir l?entretenir sur le moment d?un événement aussi douloureux pour lui. Toutefois, nous l?avons informé que la défunte est une personne âgée qui est tombée. Nous l?avons prié de revenir plus tard. Le journalisme tend à devenir une profession d?amateurisme, car cherchant le sensationnel, même au détriment de l?honneur des familles. Se basant sur des considérations viles, vous avez donné l?information en page 1 du n°209 en affirmant non pas qu?il s?agit d?une personne âgée, mais d?une jeune femme et que vous alliez revenir sur cette «mort désespérée» dans votre prochaine édition, n?ayant en tête qu?une seule idée : la vente de votre journal, quitte à tuer une deuxième fois cette femme. Vous êtes revenu dans votre n°210, avec des commérages de bas quartiers voulant nourrir le doute d?un suicide, au lieu de rapporter une information crédible d?un fait divers. Devant ces mensonges développés dans votre article avec tant d?ardeur, vous n?avez pas voulu faire votre travail d?imprimer, mais plutôt celui de vouloir remuer le couteau dans la plaie d?une famille honorable, le lendemain du drame. Nous, voisins et amis de la famille, venons par la présente dénoncer votre version de la mort tragique et accidentelle de notre voisine et demandons à votre journal d?insérer cette mise au point en lieu et place de l?article incriminé. Et vous prions de vouloir présenter vos excuses à la famille de la défunte.