Mise en garde n «Conscients des objectifs syndicaux à atteindre, à toute injustice de la part de l'administration publique, nous répondrons par une action syndicale sur le terrain.» «Face à la paupérisation croissante et pour atténuer la fronde sociale, les pouvoirs publics ont créé la compensation des prix. Mal maîtrisée, cette compensation n'arrive, malheureusement pas toujours aux nécessiteux», écrit le bureau national du syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) dans un communiqué diffusé hier à l'issue d'une réunion consacrée à l'évaluation de la rentrée scolaire. Le bureau du Snapest note également que «tant qu'il n'y a pas de politique économique productive de richesses hors hydrocarbures, toute aide et toute augmentation sera absorbée par l'inflation». Dans son communiqué, le Snapest soumet une dizaine de revendications dont la question relative à la prise en charge du dossier des œuvres sociales et de la médecine du travail, le droit à la retraite anticipée, la diminution du nombre d'années de travail vu la pénibilité de la fonction, avec calcul de la retraite à 100% en fonction du meilleur salaire mensuel, le droit à l'accession au logement de fonction social à l'ensemble des enseignants, car, estime-t-il, le logement est un moyen pédagogique d'accompagnement. Le syndicat demande également le relèvement des indemnités de l'heure supplémentaire qu'il qualifie de dérisoire, la revue du programme enseigné et le volume horaire des PES, la prise en charge du problème du surnombre des classes, le droit de participer aux discussions sur le code du travail, la prise en charge des problèmes des enseignants du Sud et la régularisation des indemnités inhérentes au coordinateur de matières et responsabilités de classes. Pour la satisfaction de ses revendications, le Snapest est prêt à aller loin : «Conscients des objectifs syndicaux à atteindre, à toute injustice de la part de l'administration publique, nous répondrons par une action syndicale sur le terrain.» A noter, par ailleurs, que plus de 1 000 gestionnaires des établissements scolaires du pays observent, aujourd'hui, un sit-in au siège de l'Ugta à Alger. «Nous espérons dépasser le nombre de présents au rassemblement du 29 juillet dernier au siège de l'Ugta.» Ainsi, la Coordination nationale des personnels de l'intendance (Cnpi), syndicat affilié à l'Ugta, ne décolère pas. Deux de ses adhérents ont été licenciés. L'un à Médéa, l'autre à Mostaganem. «Ces licenciements n'ont pas été notifiés aux concernés par l'administration», a regretté le porte-parole de la Cnpi qui a été le premier destinataire de cette mesure de licenciement. «Par ces mesures, le ministère de l'Education exerce des pressions sur nous afin de nous faire fléchir sur nos revendications», a déclaré la même source. «Les revendications des intendants n'ont aucun fondement», affirme pour sa part un responsable de la cellule de communication du département de Boubekeur Benbouzid. La protestation des intendants risque de perturber à moyen terme le démarrage des programmes scolaires dans les établissements.