Résumé de la 36e partie n Mohammed s'est porté volontaire pour une expérience de magie. Le magicien lui a plongé la tête dans une bassine d'eau... Il agite les bras, redresse la tête et s'écrie : «Mais je suis en pleine mer !» Il est, en effet, dans la mer… — mais comment ai-je pu me retrouver dans la mer ? Il manque de couler, mais il parvient à s'accrocher à une épave. La mer ! — comment est-ce possible ? il se rappelle maintenant non pas de son compagnon Ahmed, qu'il a laissé dans la maison du sorcier – d'ailleurs, il a oublié à la fois Ahmed et le sorcier – mais du bateau sur lequel il se trouvait. Il rentrait chez lui, après avoir effectué un long voyage, dans les pays étrangers. Le bateau, secoué par une forte tempête, a fait naufrage. Il s'est jeté à la mer comme les autres passagers, espérant rejoindre la côte qui ne semble guère loin. A moins qu'un bateau de passage ne le récupère. Il se rappelle alors de ses infortunés compagnons et il se met à crier : — Hé, les amis, où êtes-vous ? Mais personne ne lui répond. C'est à croire que les passagers, qui ont sauté avec lui dans l'eau, ont tous péri. De toutes façons, c'est la nuit, il ne peut rien voir. Encore heureux que la tempête se soit calmée et que les vagues ne soient pas aussi hautes que tout à l'heure… Au moins, il peut espérer rester en vie, accroché à son épave. C'est alors que les souvenirs se bousculent dans sa tête. Lui qui revenait avec de belles marchandises, des étoffes rares dont il pensait tirer un bon prix ! Et voilà qu'il a tout perdu. Il risque, si la tempête reprend avant qu'il ne rejoigne la côte ou qu'il soit récupéré par un navire, de perdre la vie… «Mon Dieu, sauvez-moi !», implore-t-il. Il s'accroche à son épave. L'eau est froide et il commence à se fatiguer. Mais il se dit qu'il doit tenir bon… L'aube commence à colorer le ciel d'une lumière blafarde. C'est alors qu'il aperçoit, au loin, une masse brunâtre. C'est peut-être la côte, mais il ne veut pas encore y croire. Ce n'est peut-être qu'une illusion… «Courage, je ne dois pas lâcher mon épave !» Il s'y accroche désespérément. Il fait jour et Mohammed est toujours poussé en avant, accroché à son épave. Il s'est assoupi, vaincu par le froid et la fatigue. Il va dormir quand, dans un sursaut, il ouvre les yeux. — Terre ! crie-t-il. C'est bien la côte qui se dessine et qui se rapproche. — terre ! terre ! Il retrouve en partie son énergie et, abandonnant son épave, il se met à nager. Quelques instants après, il s'échoue sur une plage. Il est si épuisé qu'il ne peut pas se lever. Mais maintenant, il peut fermer les yeux et dormir, sans courir le risque de se noyer. (à suivre...)