Résumé de la 15e partie n Les analyses de Tahar prennent du temps. Fatiha s'inquiète et ne sait plus quoi faire... Sa mère lui rend visite à l'improviste. Elle la trouve en train de pleurer. — Mon Dieu, s'exclame-t-elle, les analyses de ton mari sont revenues ? Il a quelque chose ? — Non, non, elles ne sont pas revenues ! — Alors pourquoi pleures-tu ? — Justement ses analyses ne reviennent pas… Tu trouves normal, toi, qu'un bilan mette autant de temps ? — Non, avoue Fadhéla. — Et puis, dit la jeune femme, il y a autre chose ! — Autre chose ? — Oui, Tahar fait chambre à part ! Et elle raconte à sa mère comment, depuis quelques jours, son mari a décidé de dormir dans la chambre d'amis. — comme ça, demande Fadhéla en colère, sans qu'il ne t'en dise la raison ? — Il dit que c'est pour dormir tranquille… Il m'évite et il évite les enfants… Il crie à chaque fois qu'ils le touchent ! — Ah, «le fils du péché», dit Fadhéla en colère, il est retourné auprès de ses maîtresses ! Voilà qui explique son comportement ! — Il est malade maman… — tu crois toi à cette maladie ? Et puis a-t-il réellement fait ses analyses ? — Tu crois que… — Aujourd'hui même, je demanderai à ton cousin Djaâfar de passer à cette clinique et de voir s'il a fait son bilan… — Et s'il l'a fait ? — Eh bien, ce sera l'occasion de le récupérer et de voir ce qu'il a… Farouk est médecin, on lui dira ce que ton satané de mari a exactement ! Fatiha est d'accord. Le doute s'est insinué en elle : et si, comme le dit sa mère, son mari n'a pas fait de bilan ? Et si durant tous ces jours il l'a menée en bateau ? Sa mère a eu une bonne idée… Fadhéla partie, Tahar ne tarde pas à rentrer. Il est si pâle et si abattu que Fatiha s'alarme. — Mon Dieu, Tahar… — Je dois te parler, dit-il. — Ton bilan ? dit-elle, effrayée. — Oui, mon bilan est arrivé il y a quelques jours mais je te l'ai caché. Elle se sent défaillir. S'il a caché les résultats de son bilan c'est parce que la situation est grave. Et même très grave ! — Mon Dieu, mon Dieu, gémit la pauvre femme… Dis-moi ce que tu as ! Il baisse les yeux et lâche d'une voix presque imperceptible. — J'ai le sida… Je te demande de me pardonner ! La jeune femme éclate en larmes. A suivre K. Yerbi