«Je ne suis pas un ministre du couffin de ramadan ou du bus scolaire, mais le ministre de toute la solidarité.» C'est avec cette phrase prononcée hier (vendredi) au siège de la wilaya de Tizi Ouzou où il a effectué une visite d'inspection et de travail, que Saïd Barkat, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, a résumé sa vision de l'acte de solidarité et la nouvelle stratégie de son département. A la tête du ministère depuis quelques mois en remplacement de Djamel Ould Abbas, Saïd Barkat pense que la solidarité ne doit pas être occasionnelle – durant le ramadan ou les catastrophes naturelles – et doit aussi intervenir de manière concrète dans l'acte de développement. À ce propos, il dira que l'Algérie a traversé tant d'épreuves qui se sont répercutées négativement sur son développement. Il citera l'exemple de la Kabylie «où le développement lui-même s'est arrêté et les entreprises délocalisées (durant le printemps noir, ndlr). La région aurait pu sombrer n'était le sursaut de ceux qui ont œuvré pour réinstaurer la paix. Aujourd'hui, la wilaya de Tizi Ouzou est en train de rattraper ce retard grâce aux efforts du wali qui est parvenu à instaurer un équilibre dans la région». Saïd Barkat ajoutera que son département est disposé à soutenir cet effort en intervenant, avec la contribution des APC, dans certaines actions telles que la réparation des vitres des écoles, le raccordement des établissements scolaires au gaz de ville...Quant à l'opposition, il estime qu'elle doit être positive et au service du peuple. À propos du ramassage scolaire, objet de sa visite, le ministre explique que la nouvelle démarche de son département vise à régler les problèmes posés de manière définitive pour pouvoir passer à autre chose. Aussi, il pense que pour le dossier du ramassage scolaire, il ne suffit pas de doter les wilayas d'une dizaine de bus par an mais de satisfaire d'un coup la demande exprimée. C'est à ce titre que Tizi Ouzou a reçu hier pas moins de 77 bus dont 4 destinés à la direction de l'action sociale pour les handicapés et 4 mis à la disposition des clubs sportifs pour leurs déplacements. Ces 77 bus représentent presque le nombre de véhicules reçus par la wilaya ces 7 dernières années, qui est de 98 et dont une partie est hors d'usage. D'ailleurs, ce volet sera réglé puisque le ministère de la Solidarité prendra en charge l'opération de réparation des véhicules en panne. «Nous voulons régler définitivement ce dossier pour améliorer les conditions matérielles des scolarisés», dira-t-il, avant d'annoncer qu'il ajoutera à ce quota deux autres bus. Ce qui donnera un total de 177 bus, un record national a-t-il souligné en insistant sur le choix des chauffeurs qui doivent être âgés de 40 ans ou plus et l'hygiène des bus. Enfin, il dira que d'autres actions au profit de la wilaya seront annoncées ultérieurement. D. Madjda