Les forces de l'ordre ont passé au peigne fin la principale prison du Paraguay, hier vendredi, pour démanteler un réseau de production de films pornographiques tournés avec des mineurs présentés comme des parents de détenus. «Ils faisaient entrer les victimes dans la prison. Ils abusaient d'elles et filmaient les viols», a déclaré le procureur, selon qui les vidéos étaient probablement vendues à l'extérieur de la prison. «Dans deux pavillons, il y avait des plateaux sur lesquels ils tournaient des scènes de sexe explicite. Il y avait des machines et des connexions pour mettre en ligne sur internet. Ils avaient des caméras et des téléphones portables», a ajouté le procureur. Selon elle, des scènes de viols ont notamment été tournées dans une chapelle toute proche de l'entrée de la prison. «Les acteurs entraient et sortaient en tant que parents des prisonniers», a-t-elle souligné. Les perquisitions ont permis d'identifier deux victimes mineures de 14 et 17 ans, et une troisième âgée de 19 ans. Elles ont été contactées sur le réseau social Facebook et ensuite contraintes à venir à la prison Tacumbu où elles étaient forcées à tourner ces films. «Ils menaçaient d'assassiner la mère, de violer la sœur, de s'en prendre à la fille, en les contactant d'abord par le réseau Facebook puis en localisant leurs lieux d'habitation avec le service Google Earth», a précisé le procureur.