L'Ancien Testament rapporte également l'histoire de Gog et Magog et leur anéantissement au jour de la Résurrection, mais il n'évoque pas le personnage de Dhû al-Qarnayn ni du mur élevé pour arrêter leur incursion au pays des hommes. (Ezéchiel, chapitre XXXVIII et XXXIX). En revanche, divers récits de l'antiquité corroborent le texte coranique. L'historien romain, Flavius Joseph, cite expressément le mur d'airain élevé pour arrêter les incursions de Gog et Magog et un texte complet, appelé par les critiques le Pseudo-Callisthène, édité à la fin du XIXe siècle par le chercheur anglais A. Wallis-Budge, lui est consacré. Dans ces textes, le vainqueur de Gog et Magog est identifié au conquérant Alexandre de Macédoine, surnommé Alexandre le Grand. Dans un récit relevé par Budge, on lit : «Un jour, Alexandre arriva dans un pays du nord, à l'entrée d'une haute montagne, le Caucase, et il dit aux habitants : je ne viens pas en ennemi mais seulement pour recueillir des informations. Des sages vinrent lui dire que le pays était habité par le roi de Perse, Tubarlaq, et que la montagne s'étendait jusqu'aux confins de la Perse et des Indes. De là, un chemin étroit conduit vers la région habitée par les peuples sauvages, Gog et Magog, descendants de Japhet. Ils mangent la viande crue et boivent du sang humain. Ils font souvent incursion chez leurs voisins, ravageant tout et tuant ceux qu'ils rencontrent. Alexandre appela alors ses ouvriers égyptiens et leur donna l'ordre de construire un mur de fer et d'airain, bouchant le passage entre les deux montagnes, empêchant ainsi les barbares de sortir de leur refuge.»