Le plan de développement engagé par le groupe pharmaceutique public vise à couvrir les besoins du marché national en certains médicaments très demandés et dont les stocks connaissent parfois de graves ruptures. Les vaccins, les traitements anticancéreux et l'insuline constituent la première priorité de Saidal. L'autre objectif de ce projet de développement est de réduire la facture d'importation estimée à deux milliards de dollars annuellement. «Après la réalisation de l'ensemble de nos projets, nous devrions doubler nos capacités de productions, passant à près de 280 millions d'unités de ventes. D'ici à 2014, nous devrions occuper 35 à 40% des parts du marché national», a affirmé, ce matin, Boumediene Derkaoui, P-DG de Saidal, sur les ondes de la chaîne II de la radio nationale. Actuellement, Saidal détient 20% du marché national. Réduire la très lourde facture d'importation de certains produits fortement demandés, facture annuelle estimée à près de deux milliards de dollars, constitue le principal objectif des pouvoirs publics. C'est dans cette optique, que le plan de développement repose essentiellement sur la production à moyen terme de produits tels que l'insuline, le vaccin et les médicaments anti-cancéreux. Le premier responsable du groupe Saidal a estimé que la production locale de ces médicaments se fera avant l'échéance fixée pour le plan de développement (2014). Concernant les médicaments anti-cancéreux, Saidal, a-t-il affirmé, est «en négociation avec deux partenaires, leaders mondiaux dans ce domaine», et le lancement de la production «se fera au cours de l'année prochaine». Pour l'insuline, Saidal s'attelle à mettre en place toutes les formes de ce traitement. «Nous conclurons les négociations au premier semestre 2011 et la production la même année. Aujourd'hui l'usine d'insuline a une capacité de production de 5 millions d'unités de vente qui correspond pratiquement à la demande du marché. Cependant, nous ne produisons pas toutes les formes d'insuline, par exemple nous ne produisons pas le stylo. Notre objectif est de produire l'insuline dans ces différentes formes (conventionnelle et analogue) et puis aller vers le stylo», a souligné l'invité de la radio. Saidal compte, en outre, produire différentes formes de vaccins en coopération avec des groupes pharmaceutiques cubains. La coopération est actuellement dans sa première phase (transfert de la documentation technique, la formation du personnel, l'envoi des produits pour faire les enregistrements nécessaires) qui va se terminer vers la fin décembre 2010, a affirmé M. Derkaoui. Parallèlement, le groupe Saidal est, selon son premier responsable, en train d'étudier la faisabilité d'un projet d'un centre de biotechnologies localisé à Constantine pour produire le vaccin contre l'hépatite B. «10 millions d'unités seront produites à partir de fin 2012 pour couvrir les besoins du marché», a-t-il précisé. Par ailleurs, Saidal compte mettre en place son propre réseau de distribution, conformément à la récente directive des pouvoirs publics en la matière.