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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (55e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 10 - 2010

Origine n Le mausolée royal de Maurétanie n'a été ouvert qu'au XIXe siècle.
La plus ancienne référence écrite au Mausolée remonte au 1er siècle de l'ère chrétienne mais l'édifice a dû être construit à une période plus ancienne. Le monument a la forme des sépultures traditionnelles berbères, les bazinas, attestées dès l'époque préhistorique. Elles consistent en caveaux dont les dimensions sont réduites à celles de la dépouille mortelle. Une dalle recouvre le caveau et un amas de pierres est disposé au-dessus. A ces éléments d'architecture autochtone, le Mausolée ajoute des éléments étrangers : chapiteaux, colonnes et décors d'inspiration grecque…
Dans l'état actuel des connaissances, c'est le géographe latin, Pomponius Mela qui, le premier, a évoqué le Mausolée. Dans son ouvrage De situ orbis, composé au début de l'ère chrétienne, il écrit : «Iol (actuelle Cherchell), sur le bord de la mer, ville jadis inconnue et illustre aujourd'hui pour avoir été la cité royale de Juba et parce qu'elle se nomme Césarée. En deçà se trouvent les bourgs de Cartenna (Ténès) et de Arsenaria, le château de Quiza, le golfe Laturus et le fleuve Sardabale. Au-delà, le Mausolée commun de la famille royale…». Mais l'auteur ne donne aucune indication sur la famille qui a construit le tombeau ni sur l'époque à laquelle il a été construit.
Selon l'hypothèse la plus courante – et encore admise par certains auteurs aujourd'hui – le Mausolée royal a été construit par le roi berbère Juba II pour abriter les restes de son épouse d'origine égyptienne, Cléopâtre Séléné, fille de la célèbre Cléopâtre et du triumvir Antoine. On sait que le roi Juba II qui a régné à la fin du 1er siècle avant J.-C., était un souverain hellénisé. Après la défaite et la mort de son père, Juba 1er, il a été élevé à Rome puis marié à la fille de Cléopâtre, dont les parents ont été également vaincus par les Romains. Mais cette hypothèse n'est pas acceptée par tous les auteurs. Au début du XXe siècle, par exemple, l'historien français Stéphane Gsell, soutient que le Mausolée remonterait au 2e ou 3e siècle avant J.-C. et qu'il avait servi de sépulture à un roi maure. Stéphane Gsell se fondait sur des détails artistiques du monument : détail d'inspiration grecque de cette époque. L'Italien P. Romanelli fait, lui, remonter le monument au Ve et même au VIe siècle avant l'ère chrétienne. Entre ces deux datations, le Français Gabriel Camps propose le IIIe siècle avant J.-C. Un crampon de bois, prélevé sur le monument et daté au carbone 14, donne la date de 270 avant J.-C. Cela ne signifie pas que le tombeau a été construit à cette époque : le bois d'où on a prélevé le crampon a pu être posé plus tard.
Notre Mausolée ne date donc pas du Ier siècle de J.-C., il ne renferme pas la dépouille d'une chrétienne ni, sans doute celle de l'épouse du roi Juba II, Cléopâtre Séléné. En fait on ignore toujours par qui et pour qui ce gigantesque monument funéraire a été construit, ni à quelle époque exacte.
Une autre question se pose : a-t-il enfermé, ainsi que le veut la légende, un trésor ? En enferme-t-il aujourd'hui encore ? Les fouilles, entreprises depuis le XIXe siècle n'ont rien révélé. Mais la légende du trésor, qui doit remonter à l'antiquité, court toujours. Au XVIIIe siècle, le bey Baba Mohammed Othman fait même bombarder le monument dans l'espoir d'y pratiquer une entrée pour parvenir au trésor. Mais peine perdue, il ne fait qu'endommager un mur, le tombeau refusant de s'ouvrir. (à suivre...)


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