Par ce mot, on désigne un ensemble de 13 monuments funéraires à base carrée, situés dans la région de Tiaret, sur des éminences qui bordent la limite occidentale de la plaine du Sersou. Ces monuments sont eux-mêmes entourés de sépultures plus petites, à base rectangulaire. Dans la tradition locale, on croit que ces monuments ont été construits par les djouhala, terme par lequel on désigne les populations antéislamiques, des populations païennes que l'on imagine frustes. L'un des monuments, le djeddar C a reçu, à cause de sa forme tronconique, le nom de keskes, l'ustensile permettant de passer à la vapeur le couscous. Les spécialistes, eux, pensent que les monuments datent du Ve-VIe siècles de l'ère chrétienne et sont donc postérieurs aux autres grands monuments de la tradition berbère, notamment le Mausolée royal de Maurétanie et le Médracen. Les djeddars se répartissent en deux groupes bien distincts : le premier groupe, le plus ancien, est composé, sur trois collines, du djebel Lakhdar, de trois monuments, des djeddars A, B et C, selon la classification de le Blanchère, et le second groupe, situé à 2,5 km de là, sur le Djebel Laârari, comprend les dix autres.