Actions n De grandes opérations de relogement ont eu lieu ces derniers mois au niveau de la capitale et se poursuivront dans les prochaines semaines. De nombreuses familles ont été relogées dans des logements décents et disposant de toutes les commodités qui leur assurent une vie décente, d'autres le seront dans les prochaines semaines, a indiqué jeudi le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, qui était l'invité de l'émission Forum El-Bahdja. De nouvelles cités, disposant de toutes les commodités nécessaires telles que les réseaux de l'AEP, le gaz et l'électricité, ont été réalisées aux quatre coins de la capitale pour accueillir ces familles. Après l'instruction du président de la République d'éradiquer l'habitat précaire, le wali d'Alger a décidé, en 2007, de recenser les habitations précaires au niveau de la wilaya d'Alger. «Grâce à ce recensement, nous disposons actuellement des chiffres précis sur cette question», a souligné M. Smaïl. «Nous avons les statistiques de chaque commune et de chaque circonscription administrative», a-t-il précisé. Le nombre des habitations précaires à Alger tourne autour de 50 000, alors que le nombre des bidonvilles avoisine les 700. Après ce recensement, un programme de relogement a été mis en place. Selon M. Smaïl, certaines communes ont réalisé un grand saut en matière de développement grâce à la construction de nouvelles cités sur leurs sols ; c'est le cas par exemple des communes de Tassala El-Mardja et de Birtouta. Le plan de relogement mis en place au niveau de la capitale comprend 7 axes. Il s'agit de l'éradication des habitations précaires au niveau de la capitale, le relogement définitif des familles habitant dans les chalets (il y avait 26 cités chalets qui comprennent environ 5 000 familles à Alger), le traitement des bâtisses qui menacent ruine, où habitent environ 700 familles, les familles habitant dans les cimetières, les quartiers (cités) populaires où vivent environ 4 000 familles, comme Diar El-Kef, Diar El-Chems et les Palmiers, les bâtisses qui menacent ruine incluses dans le patrimoine classé à La Casbah et, enfin, la distribution des logements dans les communes. A la question de savoir s'il y a des catégories prioritaires au logement, M. Smaïl a indiqué que les 7 axes sont prioritaires. Il a, dans ce contexte, souligné qu'il y a des commissions qui travaillent au niveau des daïras et de la wilaya pour étudier les dossiers. «Il n'y a pas de prioritaires, tout le monde est pris en charge. Nous sommes actuellement à la 16e opération de logement et nous avons pu reloger jusqu'à aujourd'hui environ 8 220 familles», a indiqué le directeur du logement de la wilaya d'Alger. «On ne laissera personne», a-t-il assuré. Entre 1962 et 1998, 75 000 logements ont été réalisés au niveau de la wilaya d'Alger, contre 137 000 entre 1999 et 2009. Ce qui illustre, selon M. Smaïl, les efforts consentis par l'Etat pour régler le problème du logement.