Nelson Mandela appelle le monde à ne pas le voir comme «un saint» et raconte les doutes et souffrances qui ont jalonné sa vie, dans un nouveau livre à paraître cette semaine et dont de larges extraits sont publiés par le journal sud-africain Sunday Times. Conversations avec moi-même rassemble des conversations enregistrées et des lettres et notes rédigées sur plusieurs décennies par celui qui est devenu en 1994, le premier Président noir de l'Afrique du Sud, après avoir été emprisonné pendant 27 ans par le régime ségrégationniste de Pretoria. Le livre, préfacé par Barack Obama, fait l'objet d'une sortie mondiale mardi. «L'un des problèmes qui m'inquiétait profondément en prison, concernait la fausse image que j'avais sans le vouloir projetée dans le monde ; on me considérait comme un saint», écrit-il. «Je ne l'ai jamais été, même si l'on se réfère à la définition terre à terre selon laquelle un saint est un pécheur qui essaie de s'améliorer». «Dans ma jeunesse, j'ai combiné la faiblesse à l'absence de discernement d'un garçon de la campagne. Mes points de vue et mon expérience étaient surtout influencés par les événements qui se déroulaient dans la région où j'ai grandi et dans les établissements où j'ai étudié», «Je m'appuyais sur l'arrogance pour dissimuler mes lacunes».