Résumé de la 21e partie n Fatiha, bien que flattée par l'intérêt que son directeur lui porte, se pose aussi beaucoup de questions sur ses sentiments à son égard. C'est vendredi après-midi ! Fatiha a aidé sa mère a baigner son frère handicapé ; puis, elles ont commencé emsemble à faire la lessive. C'est alors qu'on sonne à la porte. Avant que quelqu'un n'aille ouvrir, on sonne de nouveau. Doudja va ouvrir. C'est une de ses cousines, accompagnée par deux inconnues. — Ouardia ! — Doudja, quel plaisir de te revoir ! Elles s'embrassent, puis Ouardia présente les deux femmes. — C'est Bahia et sa fille Mériem, elles viennent en visite. Le cœur de Doudja se met à battre très fort : l'expression «venir en visite» signifie que les deux femmes viennent voir une fille de la maison, dans l'intention de demander sa main. Et la seule fille de la maison dont on peut demander la main est Fatiha ! — Bienvenue, bienvenue ! s'écrie Doudja, venez au salon ! Tandis qu'elle conduit les deux femmes au salon, Ouardia se penche vers elle et lui chuchote : — Elles viennent pour Fatiha ! J'espère qu'elle est à la maison ! — Oui, tu aurais dû m'en informer ! — Je ne pouvais… C'était inattendu ! Mais je te le dis tout de suite : c'est un très beau parti ! Doudja installe les trois visiteuses au salon puis court en informer sa fille, qui fait toujours la lessive dans la loggia de la cuisine. — Vite, va te changer ! — Me changer ? dit la jeune femme, surprise. — Oui, ces femmes viennent te voir pour demander ta main ! C'est ma cousine Ouardia qui les a amenées ! Fatiha est comme assommée, elle regarde sa mère, sans réagir. — Allez, allez, va te changer tout de suite, répète Doudja. — Je ne veux voir personne ! — Quoi ? Mais tu es folle ! Voilà des années que nous attendons ce moment et tu ne veux pas voir ces femmes ! Elle l'arrache à ses bassines et la pousse hors de la loggia. — Mets une belle robe, coiffe-toi rapidement… Comme la jeune femme tente de protester, elle lui lance : — Je sais, je sais, on aurait dû nous informer ; tu serais allée chez la coiffeuse, mais le fait est fait ! Essaye de t'arranger au mieux… Ouardia m'a dit que c'est un très beau parti… Elle joint les mains, dans un mouvement de prière. — Ah, mon Dieu, faites que la demande aboutisse… J'aurai le bonheur avant de mourir de te voir mariée. Elle éclate en larmes. — Il ne restera alors plus que Lakhdar, ton pauvre frère handicapé… Que deviendra-t-il quand je ne serai plus de ce monde… Je ne peux pas compter sur tes frères, ils ont quitté depuis longtemps la maison et s'occupent de leur foyer… — Mama, dit Fatiha, je ne l'abandonnerai jamais ! (à suivre....)