Résumé de la 4e partie Fatiha est flattée d?être sollicitée par son directeur, mais elle se pose aussi beaucoup de questions sur ses sentiments à son égard. C?est vendredi après-midi. Fatiha a aidé sa mère à baigner son frère handicapé puis, ensemble, elles ont commencé à faire la lessive. C?est alors qu?on sonne à la porte. Doudja va ouvrir. C?est une de ses cousines, accompagnée par deux inconnues. ? Ouardia ! ? Doudja, quel plaisir de te revoir ! Elles s?embrassent, puis Ouardia présentent les deux femmes. ? C?est Bahia et sa fille Mériem, elles viennent en visite. Le c?ur de Doudja se met à battre très fort : l?expression «venir en visite» signifie que les deux femmes viennent voir une fille de la maison dans l?intention de demander sa main. Et la seule fille de la maison dont on peut demander la main est Fatiha ! ? Bienvenue, bienvenue ! s?écrie Doudja, venez au salon ! Tandis qu?elle conduit les deux femmes au salon, Ouardia se penche vers elle et lui chuchote : ? Elles viennent pour Fatiha ! J?espère qu?elle est à la maison ! ? Oui, tu aurais dû m?en informer ! ? Je ne pouvais pas? C?était inattendu ! Mais je te le dis tout de suite, c?est un très beau parti ! Doudja installe les trois visiteuses au salon puis court en informer sa fille, qui fait toujours la lessive dans la loggia de la cuisine. ? Vite, va te changer ! ? Me changer ? dit la jeune femme, surprise. ? Oui, des femmes viennent te voir pour demander ta main ! C?est ma cousine Ouardia qui les a amenées ! Fatiha est comme assommée, elle regarde sa mère sans réagir. ? Allez, allez, va te changer, tout de suite, répète Doudja. ? Je ne veux voir personne ! ? Quoi ? Mais tu es folle ! Voilà des années que nous attendons ce moment et tu ne veux pas voir ces femmes ! Elle l?arrache à ses bassines et la pousse hors de la loggia. ? Mets une belle tunique, coiffe-toi rapidement? Comme la jeune femme tente de protester, elle lui lance : ? Je sais, je sais, on aurait dû nous informer, tu serais allée chez la coiffeuse, mais ce qui est fait est fait ! Essaye de t?arranger au mieux? Ouardia m?a dit que c?est un très beau parti? (Elle joint les mains dans un mouvement de prière) Ah, mon Dieu, puisse la demande aboutir? J?aurais le bonheur, avant de mourir, de te voir mariée. Elle fond en larmes. ? Il ne restera alors plus que Lakhdar, ton pauvre frère handicapé? Que deviendra-t-il quand je ne serai plus de ce monde ? Je ne peux pas compter sur tes frères, ils ont quitté depuis longtemps la maison et s?occupent de leur foyer? ? Maman, dit Fatiha, je ne l?abandonnerai jamais ! (à suivre...)