Sonorités n La salle Cosmos (Riad-el-Feth) affichait, jeudi, quasi complet, lors du concert animé par Luke, une formation musicale française. Ce groupe, autre visage de la scène pop-rock française, a été créé en 1998 à Bordeaux par Christophe Plantier et Thomas Boulard. Le duo est ensuite rejoint par Ludovic Morillon (batterie), Stéphane Bouvier (basse) et Cyril Guillaneuf (clavier). Les membres du groupe ont un peu changé en douze ans et c'est une nouvelle formation que l'on a retrouvée jeudi soir sur la scène du Cosmos. Damien Lefevre à la basse ; Romain Viallon à la batterie ; Jean-Pierre Ensuque à la guitare ; Philippe Faro au clavier et Thomas Boulard au chant et à la guitare. Luke, sur scène, est un concentré de la pop-rock française. Tous les groupes qui se sont succédé sur la scène française se retrouvent, en effet, et se bousculent encore dans le style et les influences du jeune groupe. On y retrouve la pop de Louise Attaque, la nervosité de Placébo, et aussi l'énergie de Noir Désir. Le rock à la sauce Luke s'appuie aussi sur des riffes des Pink Floyd, et sur des rythmes de base très variés. Avec des singles comme La Sentinelle, Soledad, La Terre ferme ou Hasta Siempre, leur musique pop-rock rencontre des rythmes blues, reggae, funky groove, mais le boucan d'enfer reprend le dessus. Sur une scène comme celle du Cosmos avec un jeu d'ombres et de lumières, on a une impression de scène underground. Sauf que ça reste du rock un peu ado pas toujours élaboré. Mais en live c'est très agréable à écouter et à voir. Pour le chanteur du groupe Thomas Boulard qui se produit, comme ses copains, pour la première fois à Alger, et ce, à l'initiative du Centre culturel français d'Alger, le public algérois a «tout simplement bluffé tout le groupe, ils en voulaient tellement, ils avaient tellement d'énergie qu'on ne pouvait plus s'arrêter. C'est un formidable accueil que celui d'Alger, et une grande leçon de musique que le public de ce soir». C'est à se demander si le public d'Alger n'est pas toujours resté sur sa faim en matière de musique puisqu'à chaque concert on se demande si le spectacle est sur scène ou juste en bas.