Justice n «Qui a parlé d'oublier le dossier Khalifa ? Cette affaire suit son cours devant la Cour suprême en Grande-Bretagne.» C'est ce qu'a déclaré, jeudi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, en marge d'une séance plénière, consacrée aux questions et réponses orales à l'Assemblée populaire nationale. Pour rappel, le procès de l'extradition de Khalifa Moumen a déjà eu lieu et la justice britannique a autorisé le 25 juin 2009 l'extradition de l'ancien golden boy algérien. Ce dernier avait été condamné par contumace à la perpétuité par le tribunal criminel de Blida, en mars 2007, pour plusieurs «crimes» en relation avec la gestion de la caisse principale d'El Khalifa Bank. «Khalifa Moumen a le droit de faire son dernier recours. Et c'est à la justice britannique de trancher : soit accepter soit rejeter son recours», a encore affirmé M. Belaïz, insistant encore : «L'affaire Khalifa est en cours et elle se poursuit normalement.» Par ailleurs, et peu avant, au sein de l'hémicycle, le ministre de la Justice, en réponse à un député qui a fustigé les établissements pénitentiaires, qualifiant les conditions d'incarcération des plus «pourries», a rétorqué : «Donnez-nous des preuves, des faits réels qui justifient vos propos et puis sur quelle base avancez-vous ces jugements extrémistes ?». Pour appuyer ses dires, le premier responsable du secteur a argumenté : «Nous avons une inspection générale des établissements carcéraux qui joue un grand rôle en signalant toute anomalie. Sa mission est de veiller au contrôle permanent, ‘'jour et nuit'' dans les prisons. Sans oublier, bien entendu, d'autres agents qui travaillent à l'intérieur des prisons, les procureurs de la République, les ONG, la presse…». M. Belaïz, a déclaré en outre que l'ouverture de l'année judiciaire se fera avant la fin du mois d'octobre ou au plus tard, la première ou la deuxième semaine du mois de novembre. Revenant sur la visite prochaine en Algérie de la ministre d'Etat française, ministre de la Justice et des Libertés, garde des Sceaux, Michelle Alliot-Marie, il dira : «Cette visite sera une occasion d'aborder et d'évaluer la coopération juridique et judiciaire entre les deux pays.» La représentation syndicale est estimée à 22% Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a déclaré que le taux de la représentation syndicale oscillait entre 19 et 22 % en Algérie. Or ce même taux ne dépasse pas 10% en France et 26% en Allemagne. Le ministre a tenu à rappeler que l'activité syndicale a réalisé de grands progrès. Néanmoins, dira-t-il, le secteur économique représenté par une seule organisation, à savoir notamment, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). La plupart des autres organisations syndicales des travailleurs salariés, (33), activent dans le secteur de la Fonction publique. «L'exercice syndical est une culture», a estimé en outre Tayeb Louh. Plus loin, il affirmera que la pratique de cette activité répond aux principes adoptés par l'Organisation internationale du travail (OIT) qui reposent essentiellement sur la promotion du dialogue social consacré, notamment, après la signature du pacte national économique et social. Le ministre reconnaît, par ailleurs, les lenteurs administratives au niveau des banques : «Certaines banques freinent des projets de promoteurs, pourtant la loi est claire, les dossiers ne doivent pas dépasser deux mois d'étude», a-t-il recommandé.