Résumé de la 64e partie n Le père, en voyage, achète les cadeaux que ses filles lui ont demandés. Or, il ne trouve pas ce que la cadette désire : une colombe des prés, qui danse… Le vieillard a bien précisé : la forêt est hantée par les esprits. Mais qu'importe, le père veut prendre le risque : peut-être trouvera-t-il ce que sa fille désire ?… Il prend donc la direction de la forêt. Il y arrive en fin d'après-midi. C'est une forêt sombre et touffue. Le père s'y engage avec appréhension. Il parcourt une certaine distance puis tombe sur un pré. Il fait quelques pas quand brusquement il aperçoit une colombe. Elle fait quelques pas, puis se met à danser gracieusement. «La colombe qui danse !», s'écrie le père. Cet oiseau existe et le vieillard avait raison de dire qu'on pouvait le trouver dans cette forêt ! Il avance. — Petite… La colombe s'éloigne. Il la suit. Il se cache derrière des buissons, puis à pas de loup il s'approche. La colombe est à portée de main. Il saute, mais elle s'envole. Il s'apprête à reprendre la chasse quand une voix puissante crie : «Laisse cette colombe !» Le père se retourne pour voir qui a parlé ? Il regarde autour de lui. — Qui est là ? Mais personne ne répond et il ne voit personne. Un roucoulement de la colombe le fait se retourner. Alors, il oublie la voix et repart à la chasse. «Laisse-la !» La voix est encore plus forte. Le père est effrayé. D'une voix tremblante, il gémit. — Au nom de Dieu, qui me parle ainsi… — C'est moi, le génie de la forêt… Le père est prêt à défaillir mais il a le courage de parler. — J'ai besoin de cette colombe… — Elle m'appartient ! crie la voix. — C'est pour ma fille… elle la désire fortement… La voix met un moment avant de répondre. — Je consens à te donner la colombe mais à une condition… Le père est transporté de bonheur. — Je te l'achèterai au prix que tu me fixeras ! — Je n'ai pas besoin d'argent parce que je suis très riche ! — Alors que veux-tu ? — Je veux que tu m'accordes la main de ta fille ! Le père s'écrie : — Epouser ma fille ? ce n'est pas possible… — Pourquoi ne serait-ce pas possible ? — Parce que je ne te vois même pas. Qui me dit que tu ne maltraiteras pas ma fille une fois devenue ton épouse ? — Je te promets qu'elle sera heureuse et qu'elle ne manquera de rien… (à suivre...)