Après chaque échec de l'organisation du hadj, ce sont les agences de voyages privées qui sont pointées du doigt. Ces agences sont, en effet, accusées d'abandonner les hadjis, après avoir empoché d'importantes sommes d'argent. L'Office national algérien de tourisme (Onat) et le Touring club d'Algérie (TCA) n'ont jamais été remis en cause, alors que ces deux organismes publics prennent en charge le plus grand nombre de hadjis ! Les accusations se sont traduites, cette année, par de lourdes sanctions. Les agences de voyages privées ont, en effet, été simplement écartées de l'organisation du hadj-2010. Une décision qui a suscité le courroux de ces agences. Le président du syndicat national des agences de voyages (Snav) , M. Djeribi, a qualifié la nouvelle décision de «mesure purement politique dénuée de toute évaluation objective de l'activité de chaque agence». Il n'a pas hésité à accuser les pouvoirs publics d'avoir pris une décision subjective portant atteinte aux intérêts des agences privées, dont l'organisation du hadj était considérée comme parmi les principales sources de revenus. Pour lui, l'évaluation de l'opération Hadj-2010 «prouvera au gouvernement qu'il s'était trompé dans sa décision, et tout le monde connaîtra alors les parties responsables de l'abandon de nos hadjis». Une chose est certaine : si le hadj de cette année venait à être marqué de défaillances, les responsables de l'organisation de cette opération n'auront qu'à remettre en cause leur propre mode de gestion.