En toute logique, suite aux graves défaillances constatées ces dernières années, les agences de voyages privées ont été écartées de toute implication directe dans l'opération du hadj, cette année. C'est le décret exécutif 10-186 du 14 juillet 2010 qui offre, en effet, l'accompagnement et la prise en charge des hadjis exclusivement à l'Office national algérien du Tourisme (Onat) et le Touring Club Algérie (TCA). Une décision qui n'est certainement pas du goût des agences de voyages privées, mais constitue, sans nul doute, une réponse des plus fermes à leurs longues années de laxisme et d'indifférence vis-à-vis de citoyens généralement âgés et incapables de se débrouiller seuls face aux dures épreuves du pèlerinage. Les importantes sommes d'argent avancées par ces fidèles ne leur ont pas évité de vivre des situations des plus inextricables une fois sur les Lieux saints de l'islam. Mieux vaut tard que jamais. C'est le moins que l'on puisse dire de cette intervention des pouvoirs publics, après de longues années de mutisme face à des dépassements qui ont coûté la vie à de pauvres hadjis. Les responsables du secteur n'avaient, rappelons-le, même pas l'audace de dénoncer les agences incriminées ou prendre des mesures disciplinaires à leur encontre. Cette année, la mission des 47 agences privées sélectionnées se limite à assister les deux organismes publics dans l'enregistrement et l'encadrement.