Démarche n La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton a réclamé, hier, aux pays arabes de soutenir plus fermement l'Autorité palestinienne, en particulier sur le plan financier. «Aider à faire de l'Etat palestinien une réalité demande plus que des plans et des promesses», a-t-elle lancé au dîner annuel de l'American Task Force on Palestine, un groupe pro-palestinien demandant l'établissement de deux Etats au Proche-Orient. La secrétaire d'Etat a rendu, à cette occasion, hommage aux efforts de l'Autorité palestinienne, soulignant que celle-ci avait besoin d'un soutien financier plus large. Les Etats-Unis et l'Union européenne sont les principaux donateurs à l'institution. «La communauté internationale et notamment les Etats arabes peuvent et doivent fournir un soutien financier plus ample», a-t-elle affirmé. Mme Clinton a également demandé aux pays arabes de «commencer à mettre en œuvre» l'initiative arabe de paix. Ce plan d'inspiration saoudienne date de 2002. Il prévoit, entre autres, une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens. Mme Clinton a enfin promis que l'Administration Obama ne renoncera pas à rechercher un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, quelles que soient les difficultés. Les pourparlers de paix relancés le 2 septembre à Washington après 20 mois de suspension sont menacés par la reprise fin septembre de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, après un moratoire de dix mois. En Cisjordanie, 600 logements ont été mis en chantier dans les colonies israéliennes en moins d'un mois, un rythme quatre fois supérieur à celui d'avant la fin du moratoire le 26 septembre, a indiqué ce jeudi le mouvement israélien la Paix Maintenant. «Selon nos estimations, 600 à 700 logements ont été mis en chantier en moins d'un mois, ce qui correspond à un rythme quatre fois supérieur à celui qui prévalait avant le gel», a affirmé Hagit Ofran du mouvement anticolonisation. «Il y a une demande immédiate pour 2 000 logements sur les 13 000 qui ont obtenu toutes les autorisations nécessaires», a-t-elle ajouté. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a refusé de prolonger le gel partiel de 10 mois dans la construction dans les colonies de Cisjordanie, arrivé à expiration le 26 septembre, malgré les demandes internationales et palestiniennes.