Le coup de gueule d'Obama à l'égard de Netanyahu n'est que de la poudre aux yeux des Palestiniens et des arabo-musulmans. Le couple américano-israélien continue son chemin et rien ne viendra en perturber le cours, du moins tant que les régimes arabes laissent faire les bras baissés. Et ce n'est pas la dernière déclaration de la secrétaire d'Etat de l'administration américaine qui le démentira. Le soutien des Etats-Unis à Israël “ne faiblira pas”, a assuré Hillary Clinton juste avant les cérémonies du 62e anniversaire de la création de l'Etat hébreu. Le message est plus qu'un symbole, il est ferme : “Les Etats-Unis continueront à vous soutenir, à partager vos risques et à vous aider à porter vos fardeaux”, a-t-elle déclaré. On est à des années-lumière des “tensions” propagées entre le président Obama et le Premier ministre israélien. Pour clore le faux débat, la secrétaire d'Etat qui pèse lourd dans l'administration démocrate, a déclaré qu'elle n'est pas la seule à avoir un profond engagement envers Israël, “le président Obama aussi”, soulignant que la nation américaine ne faiblira pas dans sa volonté de protéger la sécurité d'Israël et promouvoir l'avenir d'Israël. L'alliance étroite entre les Etats-Unis et Israël n'est pas si en crise qu'a tenté de le faire accroire la Maison-Blanche depuis une visite en Israël du vice-président américain Joe Biden en mars, au cours de laquelle Israël avait annoncé de nouvelles constructions juives à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat. Washington, qui a consacré des mois d'efforts à tenter de relancer le dialogue israélo-palestinien, avait durement condamné l'initiative, mais par la suite, tout est rentré dans l'ordre puisqu'aucune pression n'a été exercé sur son allié. La paix au Proche-Orient, vient d'insister Obama, est une question de sécurité nationale des Etats-Unis. Mais quelle paix lorsque Mme Clinton réaffirme à l'occasion de l'anniversaire de la création de l'Etat hébreux “les liens qui unissent nos deux nations, notre partenariat stratégique, nos valeurs partagées et nos aspirations communes”. Tout est dit. Et la secrétaire d'Etat de préciser de nouveau qui des Arabes et des Israéliens doit faire des concessions. Mme Hillary Clinton a invité les Palestiniens et les chefs arabes à “agir”, à faire “progresser l'initiative de paix arabe avec des actes, et pas seulement des discours”. Ce n'est pas une première, la chef de la diplomatie américaine renvoyant la balle dans le camp des chefs d'Etat arabes dire que ces derniers cultivent l'inaction en est une. En réalité, Washington exige des Arabes d'autres concessions, les invitant à réviser leur copie, la plan arabe de paix avalisé par la Ligue à l'initiative des Saoudiens. Ce n'est pas nouveau puisque Washington a obtenu des Etats arabes de ne rien faire, de l'inaction, en s'en remettant à sa volonté pour résoudre le confit du Proche-Orient. Les chefs arabes et l'Autorité palestinienne n'ont pas arrêté d'entrer dans la supercherie des plans supervisés par l'Amérique. Le dernier sommet arabe de Syrte ne s'est pas remis au bon vouloir d'Obama en donnant leur chèque en blanc à la reprise de pourparlers israélo-palestiniens “indirects”. En fait la duperie avait commencé avec les accords d'Oslo qui promettait une paix stratégique et qui de fait a justifié toutes les inactions arabes. Depuis, la colonisation israélienne s'est étendue et la purification ethnique s'est accentuée. Et alors qu'Israël a mené deux guerres ouvertes, contre le Liban et Gaza, les dirigeants arabes ont continué à ne pas bouger le petit doigt. Et pour boucler la boucle, l'Egypte a créé un mur d'acier cloîtrant les Palestiniens de Gaza dans leur réduit. Aujourd'hui, Mme Clinton exige d'autres avancées que les Etats arabes normalisent sans attendre un Etat palestinien leurs relations avec leur voisin. Pendant ce temps, Israël fourbit un plan pour expulser les Palestiniens encore chez eux vers d'autres pays arabes et l'Australie. La judaïsation au pas de charge d'El-Qods étant en marche.