La 3e édition du festival local de la musique et de la chanson sétifiennes s'est ouverte, hier, à Sétif. L'intérêt de ce festival, selon les organisateurs, consiste à réhabiliter et à préserver la diversité culturelle et artistique de l'Algérie plurielle. Il vise à valoriser les expressions culturelles traditionnelles et populaires de toutes les wilayas du pays. L'intérêt aussi de ce festival auquel 33 jeunes prennent part est d'encourager les jeunes participant à cette manifestation, qui doivent saisir le flambeau et pérenniser un patrimoine immatériel dont les traces restent indélébiles dans la mémoire collective de la région. Côté spectacle, le public, nombreux à cette cérémonie d'ouverture, s'est délecté d'un aârs (fête) typiquement sétifien, animé par une pléiade d'artistes vêtus de vêtements traditionnels de la région des Hauts Plateaux, dont le fameux binouar (robe longue) et la m'laya élégamment portés par les femmes. Musique sraouie, airs staïfis parmi les plus connus et rituel du henné ont marqué ce remarquable tableau qui a suscité l'admiration de l'assistance. Un pot-pourri de chansons algériennes, kabyles, staïfies et targuies, entre autres, interprétées par de jeunes artistes, accompagnés d'un orchestre de 27 musiciens, a agrémenté la soirée inaugurale de ce festival auquel participent des chanteurs locaux et d'autres venus d'autres régions du pays telles que Constantine, Djelfa ou encore M'sila. Prévue jusqu'à samedi prochain, la manifestation, organisée sous forme de concours, donnera également lieu à des conférences et des tables rondes, animées par des universitaires et des artistes, autour de sujets se rapportant au thème de la musique et de la chanson sétifiennes.