Menace C?est ce soir que se décidera le sort du président Allik à la tête de l?USM Alger au cours de l?assemblée générale qui se tiendra au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Ce n?est pas la première fois que le chairman usmiste fait part de son intention de se retirer d?un club qu?il a mené de l?anonymat de la seconde division aux honneurs de l?élite et de l?Afrique. A deux reprises déjà, Allik voulait quitter un fauteuil sur lequel pèsent d?énormes responsabilités et des pressions multiples. Car au stress lié à la donne sportive (résultats, réaction des supporters?) viennent se greffer d?autres paramètres inhérents à la gestion (finances, sponsors, litiges administratifs avec l?APC,?) mais aussi à des considérations extrasportives. Cette fois, se sentant vraiment visé à travers plusieurs attaques dont fait l?objet son équipe et surtout après le report, par le wali de Sétif, du match ESS-USMA, Allik a décidé de partir. Peut-être, selon ses convictions, qu?à travers ce geste, l?USMA serait épargnée par toutes les tentatives de déstabilisation qui menacent ses fondements et sa stabilité. Et qui a dit que le football n?était pas l?otage de calculs politiciens, alors que nous sommes à la veille de l?élection présidentielle ? Pour Allik et ses proches collaborateurs, la «cavale» lancée par le président d?APC de Bologhine concernant la gestion du stade Omar-Hamadi n?est autre qu?une attaque pour casser le club sous l??il indifférent du wali-délégué de Bab El-Oued. Jamais l?USMA, malgré tous les titres et les honneurs qu?elle a engrangés depuis huit ans, n?a fait l?objet d?une quelconque attention de la part des autorités locales. Bien au contraire, le champion d?Algérie en tête s?est retrouvé, souvent, contraint de préparer ses grands rendez-vous de coupe d?Afrique sur la moitié d?un terrain en compagnie de clubs de divisions inférieures. Le fisc n?aurait pas, lui aussi, épargné le club de Soustara soumis depuis quatre ans à un redressement fiscal lourd de conséquences. Hier accusé d?être le proche ami des patrons des services de renseignements allant jusqu?à être mêlé à une sordide histoire de motion de soutien au général à la retraite Betchine, Allik est, aujourd?hui, honni pour son soutien au mouvement des ârchs de Kabylie, dont il est plus proche par rapport à un autre président plutôt proche du pouvoir. Ainsi va le foot-politique chez nous. Alors, Allik partira-t-il cette fois ? Ce n?est, en tout cas, pas l?avis de l?AG de l?USMA dont les membres sont décidés à faire revenir le président Allik sur sa décision, du moins jusqu?à la fin de la saison. Les supporters des Rouge et Noir ont également leur mot à dire et ne laisseront jamais partir aussi facilement l?homme qui a mis fin au drapeau de l?USMA accroché au téléphérique de Notre Dame d?Afrique faisant la navette entre la DI et la DII.