Résumé de la 1re partie n Le 27 mai 1927, Charles Lindbergh, atterrit au Bourget, à Paris : il vient de réaliser en solitaire la traversée de l'Atlantique. Dans l'ouvrage qu'il écrira plus tard, pour raconter son exploit, Lindbergh décrira les terribles souffrances qu'il a endurées, les dangers auxquels il a par miracle échappé. Cent fois, rompu par la fatigue et la veille, il a fermé les yeux, se laissant aller au sommeil ; il se réveille juste à temps, l'arrière-train de son avion effleurant les vagues… Et la faim et la soif le torturant : ne pas manger et ne pas boire sera pour lui le moyen de ne pas céder au sommeil, de garder la conscience lucide ! — Charles Lindbergh, vous êtes un héros… Le héros des temps modernes ! Il serre des mains, timidement, toujours souriant. Quelqu'un dit : — il doit être fatigué. — oui, on devrait le conduire à l'hôtel ! Il comprend le mot «hôtel». — oh, oui, hôtel… On se donne le mot. — il veut aller à l'hôtel ! En effet, il brûle d'aller dans une chambre d'hôtel, de prendre une bonne douche et de s'affaler sur un lit. Il ne tient pas de sommeil mais il sait que la gloire impose des devoirs, et son devoir pour lui en ce moment est de sourire à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui le fêtent… — Monsieur Lindbergh, on va vous conduire à l'hôtel. On le conduit dans une voiture qui démarre sous un tonnerre d'applaudissements. on lui a choisi l'hôtel le plus prestigieux de Paris. Là aussi, des journalistes et des curieux l'attendent. Dès qu'il descend de voiture, on se précipite. — Monsieur Lindbergh, racontez-nous votre exploit ! — Vos sentiments ? Il se contente de hocher la tête. — vous ne voyez pas qu'il est fatigué ? plus tard, il tiendra une conférence de presse. Il va donc se reposer. Les journaux français vont décrire le lendemain l'événement. Ils sont relayés par les journaux américains, puis les journaux du monde entiers qui vont saluer le héros des temps modernes. Après un court séjour dans la capitale française, le jeune homme rentre chez lui où il reçoit un accueil encore plus triomphal. Charles Lindberg est né le 4 février 1902 à Détroit, dans le Middle West américain. Il est issu d'une famille d'immigrants suédois : son père, avocat de profession, a été membre du congrès américain. Il s'est illustré au cours de la première guerre mondiale en s'opposant à l'entrée des Etats-Unis dans le conflit. Sa mère enseignait la chimie. Le petit était destiné à suivre la carrière paternelle ou du moins à embrasser, comme sa mère, l'enseignement. Or, ces deux professions ne l'intéressaient guère. Enfant, il était captivé par les voitures automobiles et l'aviation naissante, rêvant de grands voyages et d'aventures. Après les études secondaires, il entame des études de mécanique, mais il ne les termine pas. L'aviation le captivant davantage, il entreprend de passer son brevet de pilote. (à suivre...)