Résumé de la 3e partie n Après sa traversée de l'Atlantique, Lindbergh est assailli par les curieux. En commun accord avec sa femme, il décide de déménager. Au cours de ses vols, il a remarqué, dans le New Jersey, une colline entourée de champs et de prairies, au milieu d'une végétation luxuriante. La ville la plus proche, Hopewel, se trouve à plusieurs kilomètres et les chemins qui y mènent sont tortueux. — L'endroit te plaît ? demande-t-il à sa femme Anna. — Oh, oui, dit la jeune femme, lassée par les bruits de la ville et les flashs des appareils photo des journalistes. — Alors, dit Charles, nous y construirons notre maison ! Les plans sont réalisés et les ouvriers se mettent à l'œuvre. Les travaux avancent... mais le couple, assailli par les journalistes, ne peut plus attendre. L'aviateur, qui est devenu entre-temps colonel de l'aviation américaine, est plus que jamais un homme célèbre. Au début de l'année 1930, il emménage alors que la maison n'est pas achevée. — On peut l'habiter telle quelle, a dit Lindbergh. La maison est en effet habitable : il y a un rez-de-chaussée avec un grand salon, une salle à manger, une cuisine et un bureau où travaille le colonel. A l'étage, il y a les chambres à coucher : celles des Lindbergh, celle du bébé et celle de la nourrice… En venant dans la région de Hopewel, on a emmené Betty Gose, la nurse du petit Charles. C'est une charmante anglaise, à la fois méticuleuse et très affectueuse… On peut dire maintenant que les Lindbergh mènent une vie paisible. Enfin, Charles et Anna peuvent sortir sans avoir à affronter une nuée de journalistes qui les assaillent de questions sur leur façon de manger ou de s'habiller ! Le colonel se rend à son travail et le soir il rentre pour rester avec sa famille. Après le dîner, il va travailler un peu dans le bureau qu'il s'est fait aménage : juste une heure ou deux ; puis, il rejoint sa femme… Une vie de famille tranquille et heureuse ! Le 1er mars 1932, le petit Lindbergh est malade. Ce n'est pas grave et la nourrice pense à un léger refroidissement. C'est qu'en mars, c'est encore l'hiver dans le New Jersey et les nuits sont très froides. Charles a prévu la veille d'emmener l'enfant chez ses grands-parents, mais comme celui-ci a un peu de fièvre, il change d'avis. Le déplacement pourrait aggraver le mal. On décide donc de le garder à la maison. Betty, la nourrice, s'en occupera. Son état s'améliore sensiblement au cours de la journée si bien que la jeune femme, à dix-neuf heures, lui fait prendre un bain avant de le mettre au lit. Elle le borde, l'embrasse et le quitte, en fermant derrière elle la porte de la chambre. Anna et Charles Lindbergh sont au salon en train de prendre leur café. Ils parlent de choses et d'autres, comme ils le font chaque jour, avant que le colonel ne se retire dans son bureau pour travailler une heure ou deux. Avant d'aller se coucher, il passera dans la chambre du petit pour lui faire, comme il en a l'habitude, un câlin. Charles Lindbergh aime beaucoup son fils en qui il voit déjà un futur aviateur. Il passe effectivement et trouve le bébé endormi. — ça va, bout de chou ? murmure-t-il. Il pose ses lèvres sur le front de l'enfant puis se retire. «Bonne nuit !» et il ferme la porte. (à suivre...)