Violence n Des enfants et des adolescents palestiniens sont de plus en plus la cible d'agressions délibérées perpétrées par des colons extrémistes israéliens. Le rapport publié hier, lundi, par un organisme international de défense des droits de l'Homme relève 38 cas d'attaques de colons contre des mineurs qui se sont soldées par la mort de 3 adolescents, alors que 42 jeunes ont été blessés. «L'expansion continue des colonies et une augmentation du nombre de colons dans les territoires occupés ont un grave impact sur la sécurité de la population palestinienne, en particulier les enfants, dont les vies sont de plus en plus menacées par des attaques délibérées perpétrées par des colons extrémis-tes», dit le rapport. Dans treize des cas, des colons ont ouvert le feu, tuant trois adolescents et en blessant dix autres. Dans les autres cas, des jeunes, dont des enfants en bas âge, ont été attaqués à coups de pierres, humiliés et frappés. Selon l'ONG, dans huit des cas, des soldats ont été complices des violences, soit en y participant, soit en fermant les yeux, soit en s'en prenant ensuite aux victimes au lieu de s'en prendre aux agresseurs. La plupart de ces attaques se sont produites dans deux secteurs spécifiques où se situent des colonies considérées comme des bastions ultranationalistes : la ville de Hébron et ses environs, dans le sud de la Cisjordanie occupée, et les environs de Naplouse, dans le nord du territoire. «Pas un seul colon n'a été inculpé pour ces incidents», a déclaré l'un des auteurs de cette étude, selon laquelle les «colons agissent en toute impunité». Des données du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) confirment une augmentation des attaques violentes dans la région de Hébron. Selon ces chiffres, entre mars 2008 et juillet 2010, 222 attaques ont été perpétrées par des colons contre des Palestiniens, faisant 364 blessés, dont 93 enfants. La moitié de ces violences a eu lieu près de Hébron. Selon une autre étude, publiée le 19 octobre par l'ONG israélienne Yesh Din (volontaires pour les droits de l'Homme), aucune des plaintes pour des déprédations sur les arbres de Palestiniens, des oliviers pour la plupart, recensées en cinq ans par l'association, n'a abouti à une inculpation. Par ailleurs, les médias israéliens ont rapporté récemment que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a interdit l'inauguration d'une école par le Premier ministre palestinien. Sur ordre du ministre israélien de la Sécurité intérieure, des policiers sont venus hier poser les scellés à l'entrée de la salle où devait se tenir la cérémonie. «M. Netanyahu a ordonné aux services de sécurité d'interdire à l'Autorité palestinienne d'organiser des événements ou des cérémonies sur le territoire municipal de Jérusalem», a indiqué son bureau.