Résumé de la 1re partie n François a abattu un sanglier. Il songe à présent à la façon de le transporter... François, qui a tout prévu - ou presque -, sort une petite boussole de sa poche. Il doit repartir dans la direction du nord-nord-ouest. Pour être bien sûr de revenir jusqu'au sanglier, François prend la belle écharpe écossaise que Cécile lui a nouée autour du cou et en tire quelques fils rouges qu'il attache aux branches basses, comme le petit Poucet. En chemin vers le 4x4, François se dit : «J'ai de la chance, le terrain descend vers la route, sinon je n'étais pas sorti de l'auberge.» Mais en arrivant au 4x4 , François voit son bonheur gâché d'un seul coup : — La vache ! Qui a fait ça ? La question reste sans réponse. Nul chant d'oiseau ne vient indiquer qui est le gougnafier qui a forcé la serrure de sa voiture. Le caméscope de François a disparu. Disparus aussi l'autoradio et le plaid écossais qui était à l'arrière du véhicule. François fait alors le tour de sa voiture. Et pousse toute une nouvelle série de jurons : — La roue de secours ! Ah, bande de vaches ! Et même le cric ! Les salauds. Il est en effet évident que le vol n'a pu être l'œuvre d'un seul homme. Une fois la mauvaise surprise avalée, François se remémore que là-bas, un peu plus loin dans la forêt, un sanglier gras et dodu l'attend. Evidemment, ça ne remplacera pas le caméscope et l'autoradio. Alors François s'allège au maximum : il dépose son beau fusil tout neuf et la gibecière qui de toute façon est trop petite pour contenir un sanglier et les cartouches. Puis, il repart avec une longue corde de nylon lovée sur l'épaule. — Encore heureux qu'ils ne m'aient pas piqué ma corde. Grâce à ses petits bouts de laine multicolore, il retrouve la piste sans difficulté. Mais une fois arrivé à la cuvette, il est bien déçu : — Mais où est-ce qu'il est passé ce cochon-là ? Sous le coup de la surprise, François laisse tomber son lasso de nylon sur le sol car le cochon, c'est le cas de dire, a disparu. François, machinalement, appelle : — Eh oh ! Eh oh ! Comme si le sanglier allait répondre ! François se dit : — Quelle andouille je suis à appeler comme ça! C'est tout juste bon à attirer l'attention d'autres chasseurs ! François sort de sa botte son couteau de chasse. L'arme d'acier avec laquelle il aurait dû donner le coup de grâce au sanglier : — Pourtant, il avait l'air bien mort, ce cochon ! Il s'est peut-être faufilé dans les buissons ! Avec son poignard, François écarte les bruyères, les broussailles... mais rien ! — Nom d'une pipe en bois ! Quelqu'un m'a piqué mon sanglier ! Pas de doute : un peu plus loin, dans la boue d'un chemin marécageux, on voit nettement la trace d'un corps et tout autour des traces de bottes. Celles de plusieurs personnes apparemment. Elles..., «ils» plutôt, sont tombés sur le sanglier abattu par François : — Ah, les saligauds ! Eh bien, ils n'ont pas perdu de temps ! Ils auraient quand même pu attendre un peu pour savoir s'il était à quelqu'un ce sanglier. Ils auraient pu crier. Mais non ils ont embarqué mon cochon sans l'ombre d'une hésitation. François songe à suivre les traces. Mais à quoi bon ? En admettant qu'il y parvienne, il va certainement aboutir à une route. Et sur cette route, il y aura des traces qui conduiront à une voiture... disparue depuis longtemps ! (à suivre...)