Résumé de la 1re partie Le sorcier, qui pensait en avoir fini avec l?arbre qui chante, ne tarde pas à voir des rubans de fumée se dégager des racines. Peu à peu la fumée s'épaissit, jusqu'à former un gros nuage gris, qui changea progressivement de couleur. Il devint d'abord gris foncé puis noir. Tout à coup, il se mit à tournoyer sur lui-même et se transforma en un hideux génie aux longues oreilles, avec un gros nez bourgeonnant de verrues, des bras démesurés et des mains larges semblables à des pelles ! «Hahaha! hihihi ! ricana le génie. Quel stupide sorcier tu es ! Il y a des années, un de tes confrères m'a enfermé dans cet arbre. Mais maintenant que tu lui as cloué le bec, je suis libre ! Et j'ai fort envie de te dévorer !» Ce disant, le génie saisit le vieux sorcier par la barbe. Heureusement, ce dernier savait que les esprits des bois sont toujours idiots ! Et celui-là semblait encore plus bête que les autres... «Vas-tu me faire mijoter ou rôtir ? demanda-t-il au génie. ? Tu sais que les vieux sorciers ne se mangent pas crus. Tu aurais des crampes d'estomac ! L'affreux génie réfléchit quelques instants. ? Je vais faire un grand feu et t'attacher à une branche. Ensuite, je te ferai rôtir au-dessus des flammes, déclara-t-il, tout content. ? Mais je vais m'enfuir pendant que tu allumeras le feu, insinua le sorcier. ? C'est vrai..., admit le génie. Je vais... Euh... Je vais... ? Pourquoi ne me ligotes-tu pas ?, suggéra le sorcier. Ainsi, je serai incapable de fuir. ? Très bonne idée !, s'exclama le génie. Mais à quoi donc vais-je t'attacher ? ? A cet arbre, bien sûr !, répondit le sorcier. Utilise donc la corde que j'avais enroulée autour du tronc pour le faire taire !» Convaincu, l'esprit des bois alla détacher la corde. Il commença par défaire le n?ud... Tout comme le sorcier l'avait espéré, en effet, dès que la corde eut été dénouée, l'enchantement se trouva rompu ! L'arbre se remit à chanter et le génie, de violet qu'il était, vira au mauve foncé. Puis, très lentement, il se transforma en fumée noire, puis en fumée grise, pour disparaître enfin en minces rubans de vapeur blanche. Le sorcier remit alors la corde dans la poche de son large manteau. Avant de se remettre en route, il prononça quelques mots magiques et ni bête ni homme ? pas même un sorcier ? ne revirent jamais le génie des bois.