Résumé de la 8e partie n Charles Lindbergh improvise une conférence de presse où il supplie les ravisseurs de lui rendre son enfant. Une grande émotion s'empare de tout le pays... L'Amérique entière est indignée par cet enlèvement : le rapt d'enfants était jusque-là rare, et l'on n'avait pas encore connu d'affaires retentissantes. L'enlèvement du jeune Charles Lindbergh jette l'effroi dans les cœurs des Américains qui craignent que ce crime ne se banalise. C'est alors que les journalistes forgent un concept nouveau pour décrire ce phénomène : kidnapping, un concept qui va , hélas, s'étendre non seulement aux Etats-Unis mais aussi dans le monde entier ! Cependant, les gens voulant à tout prix aider les Lindbergh, se transforment en détectives privés : les fausses pistes se multiplient, ainsi que les dénonciations. La police, débordée, essaye quand même d'avancer au milieu de grandes difficultés. Les enquêteurs pensent d'abord que le coup a été fait par une personne proche des Lindbergh, plus précisément quelqu'un de son entourage. Cela expliquerait que le ou les ravisseurs se soient rendus directement dans la chambre du bébé. On veut interroger le personnel au service des Lindbergh, mais le colonel le défend : — je suis sûr de mon personnel ! dit-il. Cette attitude lui sera reprochée plus tard, mais les policiers, du moins pour le moment, ne veulent pas contrarier le célèbre aviateur, déjà fortement éprouvé par l'enlèvement de son fils. Faute d'interroger directement le personnel des Lindbergh, la police enquête dans son voisinage. C'est ainsi qu'on apprend que des gens ont vu, le jour du kidnapping, une Chrysler verte rôder autour de la villa. De fil en aiguille, on découvre aussi que cette voiture est déjà venue dans le coin. On découvre que son propriétaire est un certain Henry Johnson, un marin norvégien qui a travaillé un temps comme chauffeur pour les Lindbergh. Fait déterminant pour l'arrêter, Johnson est lié à la nurse du petit Charles. On interroge la jeune femme qui confirme l'information. elle dit même qu'elle devait sortir avec lui le soir du kidnapping mais qu'il l'a appelée pour décommander ! On recherche aussitôt l'homme et l'on procède à son arrestation. On fouille la voiture et l'on découvre dans le coffre… une bouteille de lait ! — Une bouteille de lait ? demande l'inspecteur chargé de l'enquête. À qui la destinez-vous ? — A moi-même, dit l'homme sans hésiter. L'inspecteur est éberlué. — vous consommez du lait ? — c'est interdit ? — non, non… Un marin buveur de lait : c'est du jamais vu ! Tandis que l'homme est interrogé, la foule, qui s'est amassée devant le commissariat crie au lynchage. On doit appeler des renforts et même donner la charge pour disperser les fous furieux qui veulent qu'on pende sur-le-champ Johnson. Le prévenu clame avec véhémence son innocence, on approfondit l'enquête et on découvre que, la nuit de l'enlèvement, il avait un solide alibi. En effet, il a passé toute la journée et la nuit dans sa pension de famille et les pensionnaires en témoignent. Et la bouteille de lait ? Eh bien, Johnson n'a pas menti : c'est, en effet, un buveur de lait qui n'a jamais touché à l'alcool ! L'homme est donc libéré et l'enquête redémarre. (à suivre...)