Résumé de la 9e partie n Nadia est venue au rendez-vous. Sofiane lui a appris à nager, puis elle est repartie, en lui fixant rendez-vous pour le lendemain... Il n'est que treize heures. Aussi décide-t-il de rester encore. Il veut aussi revoir la jeune fille, Nadia, même si elle lui a fait comprendre qu'elle ne souhaitait pas qu'il lui parle en présence de sa mère et de son petit frère. Cette attitude ne l'aurait pas étonnée d'une résidante mais d'une émigrée ! Il croyait ces filles moins complexées, plus libres aussi… Mais qu'à cela ne tienne : il ne va pas se montrer désagréable alors qu'il vient à peine de la connaître. «Pardon !» Il a ressenti un choc au pied. Il se lève et regarde autour de lui. — Pardon, je ne l'ai pas fait exprès ! C'est une fille qui lui a marché sur le pied. — Je ne vous ai pas vu… Il sourit. — Ce n'est rien ! Elle veut insister mais il se remet en place. Non, aucune fille ne l'intéresse, hormis Nadia… Etendu sur sa serviette, la face au soleil, les yeux fermés, il essaye de reconstituer la matinée qu'ils ont passée ensemble. Il commence par cette remarque qu'elle lui a faite quand il lui a dit qu'elle était jolie : «Toi aussi, tu es beau». Et sa déclaration semblait sincère ! Lui beau ? Il ne s'était jamais posé la question mais puisque Nadia le lui a dit, c'est que c'est vrai ! Pourtant, ce qui lui plaît par-dessus tout c'est que ce soit elle qui le lui ait dit ! Si elle le trouve beau, c'est qu'elle le trouve à son goût. Et de là qu'il lui plaise, voire qu'elle ait un sentiment pour lui, il n'y a qu'un pas que Sofiane n'hésite pas à franchir. Elle l'aime ! Cette idée le tire de sa somnolence. Il se redresse, se frotte les yeux et regarde autour de lui. Pas très loin, de jeunes enfants font des pâtés de sable sous les yeux de leur mère, une femme tout en chair, dont des bourrelets dépassent de son maillot trop serré. Un peu plus loin, un couple discute. D'autres personnes mangent d'un bel appétit des casse-croûte. C'est l'heure du déjeuner et il n'a même pas songé à acheter quelque chose à manger. Mais il n'a pas faim ! Ce dont il a faim, c'est du visage aimable de Nadia, de sa présence qui le remplit d'une sorte de joie qu'il ne parvient pas à retenir. Il l'aime… Cette attirance pour cette jeune fille, ce sentiment de bonheur qu'il ressent quand il est avec elle et ce sentiment de manque qu'il est éprouve quand elle n'est pas là, c'est sans doute cela l'amour ! Il va rester là longtemps, ne pensant qu'à elle, regardant les minutes défiler, puis quand il juge qu'elle a fini de déjeuner et qu'elle est revenue sur la plage, il se lève et va à sa recherche. Il ne l'abordera pas puisqu'elle ne le souhaite pas mais au moins la reverra-t-il… Il fait le tour de la plage, en vain : elle n'est pas revenue. Il regarde l'heure et se dit qu'elle doit avoir fini de manger ! Il se rappelle alors que la veille, elle n'est sortie du complexe qu'à une heure tardive. Peut-être que sa mère ne veut pas descendre à la plage au moment des fortes chaleurs… Il retourne donc à sa place et attend encore deux longues heures, avant de partir de nouveau à la recherche de Nadia. (à suivre...)