Le député français a dénoncé hier, lundi, son expulsion du Maroc, où il a été empêché de se rendre au campement de civils sahraouis à Laâyoune, avant d'être remis dans un avion pour Paris. «Je trouve inadmissible que l'on nous empêche, nous, parlementaires européens, d'aller voir ce qu'il se passe à Laâyou- ne», a déclaré le député communiste, qui milite pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. «Aucun observateur, aucun journaliste n'est, en ce moment, présent sur cette partie de territoire interdite», a-t-il dénoncé. Arrivé dimanche dernier à Casablanca, M. Lecoq a raconté avoir été interdit de quitter l'aéroport par les autorités marocaines et remis dans un avion à destination de Paris hier lundi. Il a ajouté qu'un parlementaire européen, l'Espagnol Willy Meyer, n'avait pas non plus été autorisé à quitter l'avion qui l'amenait des Canaries. M. Lecoq a dit avoir averti les autorités françaises de son expulsion, autant le ministère des Affaires étrangères que les autorités consulaires, mais «le Quai d'Orsay n'a émis aucune protestation» et «personne sur place, ne m'a même contacté», a-t-il déclaré. Il a demandé la tenue d'une réunion d'urgence de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale sur «la situation des populations sahraouies» vivant dans les territoires occupés par le Maroc.