Une jeune fille est attaquée par un monstre qu'on prend pour un loup-garou. Heureusement pour elle, comme elle était proche de son village, des hommes sont intervenus et ont fait fuir la bête. Cependant, une fois le calme revenu, on vient demander à Marie comment s'est déroulée l'attaque. Elle raconte que le monstre l'a poursuivie mais qu'elle ne s'en est rendu compte qu'une fois hors de la forêt. On lui demande aussi si elle a vu le monstre de face. «Oui, dit-elle, je l'ai reconnu : c'est Jean Grenelle.» Et la jeune fille d'insister : «oui, je l'ai reconnu… C'était lui ! Impossible de me tromper, je reconnais bien son visage en lame de couteau. Ainsi, on a eu tort de prendre à la légère les menaces de l'idiot du village. On organise aussitôt une battue et on arrête l'adolescent qui se cache, depuis quelques jours, dans les bois. Ses vêtements sont en lambeaux et il erre, affamée. Il n'oppose aucune résistance. On l'arrête alors qu'il est dans une grande excitation. «je suis le loup-garou», insiste-t-il. On l'emmène au tribunal de Bordeaux où il va être soumis à un interrogatoire. Il répond à toutes les questions, avec une franchise déconcertante. «un jour, dit-il, je me suis retrouvé malheureux, délaissé par tous… Quand brusquement, le maître des ténèbres est apparu…» Et il raconte combien il souffrait quand le «maître des ténèbres» lui a promis de lui donner la puissance et la gloire. C'est en son nom aussi, qu'il aurait commis des crimes. Jean Grenelle s'est-il laissé prendre au jeu du loup-garou qui lui donne l'apparence d'être fort ? A-t-il servi de bouc émissaire à cette folie du XVIIe siècle ? il a été condamné à être brûlé vif.